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Fripon Tordu par kev

Fripon Tordu

Une ébauche de roman qui était dès le début voué à ne jamais aboutir. Ma plus grande oeuvre réussite cependant... Ou pas. I) Bargaillousse-les-Gourgouillasses fut secoué par une violente tempête cette nuit de janvier. Les violentes bourrasques projetaient à intervalles réguliers des brins de paille sur la fenêtre de la chambre de Fripon. Il se réveilla en sursaut suite à l’impact d’un projectile sur ses volets clos, sûrement un petit tas de purin. Mais cela était monnaie courante et il se rendormit très vite, pour finir sa nuit paisiblement dans sa couche huileuse. Il était déjà tard lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit de manière très violente et apparut dans l’encadrement une silhouette difforme et terrifiante. -Fripon Tordu, espèce de gros flemmard, il est 4h de l’après-midi, viens aider ton père à couper du bois ! C’était Gourde Flasque, sa vielle tante revêche, ou son oncle peut-être, en fait, il n’avait jamais trop su ; Il faut dire que ce n’était pas flagrant. -Oui Gourde Flasque, gémit Fripon en enfilant sa culotte en épines de pin avant de se tracter difficilement hors de son lit. Il descendit l’escalier en une série de roulades sans prendre garde à son petit cousin morveux Résidus Aqueux qu’il défonça allègrement. En bas l’attendait Goret Espiègle, son père, une hache à la main. -Nondidiou, fils de raté, c’est-y pas que tu vas encore passer ta journée à ronfler à nous en écrouler la baraque ?! Remue ton arrière-train et viens m’aider à couper du bois, ou je te couperai autre chose ! éructa Goret Espiègle dans une gerbe de mollards fumants. -Oui papa, d’accord. Fripon s’achemina vers la porte, la tête basse et le caleçon troué. -Crevindiu ! Mais c’est à s’demander c’est qu'il t’a éduqué, ingrat ! hurla la sourde et gracieuse Humeur Vitrée, la douce mère du jeune Fripon Tordu. Ça te ferait un deuxième trou là où je pense de dire bonjour à ta mère, oh pahi !? Fripon s'exécuta sans broncher, et déposa dans un frisson convulsif deux bises sur les joues dépiautées de sa pauvre maman. Il leva les yeux au ciel dans un soupir. Lui, Fripon Tordu, fils de paysans se voyait plus haut, dans la haute société auprès des gens de culture. Il vivait bercé par son rêve illusoire, enfermé dans le néant intellectuel de son entourage. Mais il ne pouvait pas renier sa famille. Une larme lui vint, tandis qu’il se rendit compte qu’un morceau du gigot de la veille était collé au plafond. Il ravala sa mélancolie et prit congé. -Non mais tu te crois où ? Bouge-toi le derrière, fainéant ! Tonitrua Goret depuis le potager, agitant sa hache de manière menaçante. Allez, accoure Fripon Tordu, que je te fasse la morale ! Il se sentit faible et soumis, révolté contre une autorité qu’il jugeait injuste, mais impuissant face à son triste sort. Il avança vers son père la tête ailleurs, l’esprit troublé par une fougueuse envie de fuite. Ce n’était pas la première fois qu’il serait passé à tabac à coup de hache, il avait l’habitude de cette vie triste et insignifiante. II) Fripon tordu gisait sur son lit en paille tel un légume gorgé d’eau boueuse, un pied dans une bassine d’argile, l’autre derrière la nuque. Cette fois-ci, Goret Espiègle n’y était pas allé de main morte ; d’ailleurs, Fripon se demanda si la douleur vive qu’il ressentait dans l’omoplate depuis le matin n’était pas due à un morceau de lame de hache rouillée enfoncé un peu trop profondément dans la chair. Après un verre de vinaigre et un bain de bouche à l’huile de foie de morue prescrits par son jeune frère Résidus Aqueux qu’il exécrait au plus haut point, notre jeune héros fut de nouveau sur pieds et s’en réjouit en escortant le rejeton jusqu’à la fenêtre de laquelle il le poussa joyeusement. Celui-ci atterrit dans un massif de ronces affûtées. Je vais bien, grand frère, je t’aime ! s’écria-t-il gaiement avant de retourner jouer dans la fange. - Cette chose informe qui me sert de frère est l’exemple type de l’abyssale stupidité de ma famille, pensa Fripon. Je les hais, et je fuirai d’une manière ou d’une autre pour un monde meilleur, celui de la haute société. Il contemplait les marécages putréfiant à l’horizon depuis quelques minutes lorsqu’il tomba à la renverse, d’émotion. Il sentit son cœur déjà décharné se détacher pour rouler progressivement dans ses chevilles enflées. A quelques mètres de lui en contrebas siégeait le plus beau spectacle qu’il eut su voir de sa triste vie. Une jeune fille au teint de rose, une nymphe d’un quintal et demi se démenant pour éviter de faire tremper ses bas dans la boue noire du chemin qu'elle devait emprunter pour rejoindre la ville. N’écoutant que ce qui lui restait du cœur, Fripon s’élança alors à la verticale par la fenêtre ouverte, imitant quelques instants un cachalot soulevé par un geyser avant de retomber délicatement dans un buisson d’orties aux pieds de la belle. La jeune fille, surprise, bascula en arrière dans un séisme apocalyptique et on eut pu compter aisément ses jupons au parfum de naphtaline tant elle fut longue à regagner une position digne. Ses joues roses avaient à présent pris une teinte violacée et à cause de la chute ressemblaient à s’y méprendre à deux pastèques un peu trop mûres. Qu’elle est belle ! pensa Fripon. Elle a l’embonpoint délicat des jeunes filles du monde. Soudain, leur regard se croisa. On avait peine à cerner les yeux de la douce qui semblaient avoir pénétré dans leurs orbites, mais Fripon devina qu’elle le regardait. -Ramasse donc mon panier, jeune crasseux, lança-t-elle d’une voix suave et étouffée. Fripon s'exécuta avec une grâce peu commune et prit même le temps de cueillir un coquelicot écrasé à l’ange qui noyait son cœur d’une joie liquide ; Le pauvre suait à grosses gouttes, transcendé par l'émotion. Littéralement liquéfié et abasourdi, notre héros parvint tout de même à laisser échapper une timide question : Puis-je connaitre le doux prénom de celle qui illumine ma journée laborieuse par l’éclat angélique de ses traits si fins ? Camélia, rota la fille. Camélia, que voilà un nom en parfaite adéquation avec votre teint estival… Je m’appelle, euh, Alexandre dit Fripon sans réfléchir, transpercé de toutes parts par l’amour que véhiculait la jeune fille, et aussi par le piège à loup qui enserrait son mollet droit depuis une bonne minute sans qu'il n'y prisse garde auparavant. Fripon Torduuuuuuuuuuuuuuuu ! Hurla une voix poussiéreuse dans son dos. C’est à ton tour de nettoyer l’écurie, amène ton poncho avant que je ne vienne te chercher à coup de fourche ! C’était Goret Espiègle qui s’impatientait dans le jardin. La tendre Camélia eut un rire gras et s’écria en postillonnant : Fripon Tordu ? Ça me rappelle le nom de l’un des chevaux boiteux que mon père possédait naguère au domaine. Puis elle tourna les talons en vacillant comme une toupie instable après avoir lancé un regard dédaigneux au pauvre Fripon. Il avait été pris au piège et voilà que l’amour de sa vie, et qui plus est son seul lien avec le monde d’en haut prenait la fuite en se dandinant de manière grotesque avant de regagner un chemin pavé. -Je vous aime ! cria le jeune homme dans un élan de folie lyrique. Oubliant l’étreinte de son pied, il chut lourdement dans un petit tas de cactus en essayant de faire un pas vers sa dulcinée. -Nous ne sommes pas du même monde, paysan ! éructa la nymphe d’un air amusé avant de disparaitre partiellement derrière une allée de sapinettes quelque peu trop étroite pour accueillir l'inégale oscillation de ses hanches bien prononcées. Fripon Tordu sentit tout s’écrouler autour de lui. Tous ses espoirs s’écrasaient violemment au sol pour ne plus former que des fragments de souvenirs inaccessibles, un peu comme les morceaux de tuiles brisées qu’il recevait sur la tête de la part de sa mère perchée sur le toit depuis quelques minutes pour le réveiller. Retrouvant ses esprits, Fripon se dégagea de son piège à loup, enjamba la palissade et se dirigea vers son père qui agitait nerveusement une bêche au dessus de sa tête. Il savait ce que ça signifiait, après tout il avait arrêté de compter ses hématomes depuis un moment. En recevant les coups, il eut une agréable sensation de bien-être, comme un picotement agréable le long du corps. Après une déception amoureuse comme celle qu’il venait de vivre, plus rien n’aurait la même saveur. Entre deux coups de bêche, il tourna brièvement la tête vers la cuisine et se mit à rêver à un formidable festin en compagnie de sa chère et tendre Camélia, autour d’une table immense aux mille saveurs exquises. Soudain, un doux fumet le ramena à la réalité ; ce midi-là, et tous ceux qui suivraient, ce serait soupe à l’eau de pluie et maigre ration de foin. III) C'en était assez à présent, pensa Fripon Tordu en s'installant pour traire machinalement la seule vache laitière de la maison. Il devait trouver un moyen de fuir la misère et rejoindre sa dulcinée au teint éclatant du poivron frais. Un tel rejet de la part de celle qui occupait son esprit en permanence était loin de suffire à le décourager, et il mis la mauvaise humeur de la jeune fille en fleur sur le compte de la digestion. Le jeune homme ne mettait décidément plus de cœur à l'ouvrage lorsqu'il s'agissait de travailler. Il rêvait à des jardins luxuriants ou le vin coule à flots dans des canaux irriguant des champs d'asperges luisantes. Il revint à la réalité en se rendant compte qu'il avait passé une heure à malaxer les pattes rocailleuses d'un poulet efflanqué en penser presser les mamelles de Flocule Branlante, la vache, qui broutait tranquillement des racines calcinées. Il devait partir, et vite. Il se surpris alors à se demander si cet environnement fangeux ne finirait pas par lui manquer, mais la vue d'un porc a demi mourant piégé dans une marre de boue épaisse, poussant des cris stridents en tentant de se relever coupa court à tous ses doutes ; il ne finirait pas noyé par l'inculture et l'ignominie. Il n'aurait plus à faire profil bas devant les hautes gens pour éviter leurs critiques cinglantes, et s'amuserait même à lancer l'estocade grâce à sa verve aiguisée à ceux qui lui tiendraient tête. Comment s'éclipser de la vue panoramique de Goret Espiègle ? Son père, gras comme un phacochère et velu comme un ours, avait malgré son allure pataude développé au fil du temps des réflexes et de nombreux talents presque mystiques qui donnaient à Fripon des sueurs froides. Bien que quasiment sourd et aveugle de l'œil gauche depuis la naissance, il semblait capable de détecter les mouvements ou moindres déplacement d'air autour de lui, tant et si bien que Fripon n'avait jamais réussi à flâner ou s'éloigner un peu trop de la marre centrale de la ferme sans que celui-ci ne le rappelât à l'ordre à l'aide d'un meuglement terrifiant. Il avait sûrement des yeux derrière la tête. De plus, il frôlait les 40 km/h au sprint, ce qui ôtait au jeune homme toute chance de profiter d'un moment d'inattention de la bête pour détaler en enjambant la clôture. Sa mère elle aussi lui donnerait du fil à retordre en cas d'escapade improvisée ; elle était depuis des décennies passée maître dans l'art de lancer des projectiles avec une précision et une force incroyables, et l'idée de finir avec un pied de cochon encastré dans la nuque ne séduisait pas davantage Fripon. Son cousin Résidus aqueux était rond comme un ballon, ce qui lui ôtait toute possibilité de se mouvoir autrement qu'en roulant ; il serait aisément congédié avec un coup de pied amical. Quant à sa tante, Gourde Flasque, elle semblait cuver en permanence des litres d'eau croupie dans sa panse informe à tel point qu'elle ne pouvait faire un pas sans dégorger de toutes part dans un bruit de baudruche trouée. Ces éminents calculs terminés, Fripon laissa son regard se perdre au loin, ou plutôt sur la forme biscornue de Flocule Branlante qui occultait tout le paysage. Elle n'était pas bien dodue, ainsi Goret Espiègle ne songerait jamais à satisfaire son insatiable appétit de carne en lui tranchant le bide un des cas quatre matins. Il se leva d'un bond, une idée lui ayant percuté l'esprit violemment, et se cogna la tête dans la plafond vermoulu de l'étable qui manqua de céder. Un sourire féroce se dessina lentement sur ses lèvres sèches tandis qu'il toisait nerveusement le bovin insouciant. -J'ai la terrible impression que nous risquons de te retrouver mystérieusement inerte au milieu de la ferme d'ici peu, ma jolie... murmura-t-il en se frottant les mains. C'est ça. Provoquer la mort de cette pauvre vache pourrait lui permettre de profiter du tumulte et de la panique générale pour se volatiliser dans un tour de passe-passe digne des plus grands magiciens. Pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt ? Sa mère, endeuillée, se dessècherait de chagrin sur le chemin du village pour aller offrir naïvement la bourse collective à un marchand qui l'escroquerait sans peine en lui donnant une laitière au bout du rouleau, son père s'isolerait dans le vieux cagibi vétuste en terre cuite bâti derrière la maison, à l'abri des regards pour entamer le dépeçage de la défunte, sa tante se transformerait en serpillère humaine sous le coup de l'émotion, tandis que son cousin exprimerait sa détresse en décrivant des cercles en roulant indéfiniment dans la poussière. La vue de ce spectacle grotesque donna a Fripon une forte nausée qu'il étouffa en avalant un morceau de sa semelle usée qu'il aimait à grignoter en cachette de temps à autres. Goret passa furtivement devant l'étable pour superviser le travail de son fils qui fit mine de ramasser les œufs de la poule qui ne pondait plus depuis des mois. -Je n'ai plus de temps à perdre ici, j'agirai cette nuit ; et demain peut-être enfin pourrais-je enfin admirer le lever du soleil sous d'autres latitudes, pensa Fripon. Le soleil commençait à décliner à l'horizon. Accoudé à la table de la cuisine, Fripon se rongeait les ongles frénétiquement. Ce n'est que lorsque l'angoisse de n'avoir toujours aucune idée de la façon dont il occirait la vache lui fit entamer ses phalanges que sa tante, pensant que son neveu mourrait de faim, lui balança négligemment un vieil os à moelle qui lui avait servi à caler la table quelque temps. -Merci, Gourde ! S'écria-t-il tout à coup en s'écroulant de sa chaise. S'étonnant de la gratitude du jeune homme, la grosse femme déforma son visage en esquissant une moue cauchemardesque qui devait être un sourire. Il tenait son idée ; le meurtre le plus discret et efficace consistait selon-lui à empoisonner la bête. Il se souvint soudain du pied de ciguë que cultivait son voisin, Onctuosité Plantaire, et prétexta une envie pressante pour quitter la table et aller arracher quelques pousses de la précieuse plante. Il dissimula rapidement le précieux butin dans son slip en chanvre et regagna sa chambre avec une hâte qui ne peina personne ; sa ration de foin ne serait pas perdue pour tout le monde. Étendu sur le plancher épineux, Fripon eut une grimace de plaisir en se figurant pléthore de joies qui allaient bientôt faire partir de son quotidien de jeune homme du monde. Puis il regarda la lune. Elle serait témoin de son premier pas hors de la prison crasseuse qui n'avait fait depuis sa naissance que désinhiber son besoin de connaissance. La famille ronflait maintenant dans un concert philharmonique raffiné, mais Goret était toujours alerte. Fripon décida alors de rejoindre le potager en sautant par la fenêtre : en atterrissant dans les ronces, il ne troublerait pas le calme de cette nuit sinistre. Un dernier coup d'œil à l'astre de la nuit, et il monta sur le rebord glissant de sa fenêtre. Il eut un nœud l'estomac en regardant sous ses pieds : C'était à cause de la faim qui le tiraillait ; la chute dans les ronces n'était qu'une formalité. IV) Après avoir pris soin d'ôter une à une toutes les épines enfoncées dans sa chair à l'aide d'une pince à épiler confectionnée sur le tas à l'aide de croûtes de fromage séchées, Fripon s'assura que tout le monde dormait encore à poings fermés. Aucun doute, les murs vibraient encore sous la respiration de Gourde Flasque qui râlait comme un porc enrhumé, tandis que Goret Espiègle marmonnait des suites de consonnes humainement imprononçables telles que « srkrtptrg » ou « grmncvtfsq » ; rien d'anormal. Le jeune homme se dirigea alors à tâtons vers l'étable ou siégeait le fameux bovidé, mais en vérifiant machinalement qu'il possédait toujours les pousses de cigüe, il lança un juron grondant en s'assénant une gifle-réflexe : -Diantre ! Il semblerait que je fasse une allergie à la ciguë. Son visage se décomposa lorsqu'il se rendit compte que sa peau commençait à se changer en particules de savon, une matière certes encore inconnue. Se sentant tourner au vinaigre de l'intérieur, il s'immergea convulsivement dans la marre de boue du cochon avant de perdre connaissance. -Mon pauvre lardon, voilà t'y pas que tu t'es escagassé bien connement, mildiou ! Fripon s'éveilla en sursaut allongé sur un matelas de chardons, et son premier réflexe fut de s'enquérir de l'intégrité de l'organe qui avait était en contact avec le poison. Tout était là. Il soupira en expulsant furtivement quelques litres de boue de ses narines. Ou suis-je, mon brave ? Demanda-t-il à un homme à la tête quelque peu trapézoïdale pourfendue d'un buisson qui lui servait de moustache. L'homme se retourna et sourit ; il n'avait pas de dents, ni de gencives, et sentait le vieux pâté. -On t'as retrouvé collé dans la merdasse avec des plantes dans le futal ; t'étais tout violet, mais maintenant ça va mieux, bois-ça ! Fripon s'empara sans réfléchir du broc en terre que lui tendait la main visqueuse de celui qui semblait être médecin, et ingéra goulument son contenu. -Cuir de morse fondu, bon pour le bide, tu vas chier aisément ! Rigola grassement l'homme difforme. A ces mots, Fripon se redressa subitement, comme lardé de toutes parts par des guêpes furieuses. -J'en ai plus qu'assez de ce village infâme ! Retournez à vos loisirs fécaux si tel est votre bon plaisir, mais je ne saurai souffrir davantage de respirer l'air fétide de ces contrées. Il ôta sauvagement le vieux rideau rongé par les mites qui le recouvrait, et quitta les lieux en passant à travers la fenêtre fermée, piétinant par inadvertance un vieux chien qu'il prit pour une carpette. -Et mangez des fleurs, mon bon ami, avant de vous putréfier de l'intérieur ! Ajouta-t-il avant de glisser du rebord de la fenêtre qu'il croyait au rez-de-chaussée. Ayant récupéré de sa chute du 2ème étage, il se mit en quête d'une idée de fuite immédiate en martelant son crâne tendre contre un tas de gravats quelque peu moins tendres. Une douleur originale lui traversa alors l'échine de bas en haut. -Maxence, bougre de sot, vous venez de rouler dans un trou ! Cria une voix féminine. -Sauf tout votre respect madame la baronne, je crois plutôt que c'était une bosse. Je vous prie de m'excuser, cela ne se reproduira plus, répondit un homme non loin de là. Fripon qui se relevait péniblement apprécia la clairvoyance de l'homme qui avait su identifier si justement la nature de l'obstacle humain que venait de rencontrer l'attelage. Il se sentit flatté d'avoir était écrasé par chose plus noble que la charrue de son voisin ou les bottes crottées de son père.

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pseudo : Iloa

Il va falloir que tu aères ton texte si tu veux être lu. Tu dois faire des paragraphes...Hé ! Faut qu'on respire nous...