On nous jette dans ce monde sans nous demander notre avis.

Le jeu commence.

Et prête ou pas, aucune importance.

Mais après tout tant mieux,

Je réécrirai les règles.

Et puis, les monstres sont sous notre lit,

Courir dans les champs de blé jusqu'à avoir les genoux pleins de bleus.

Debout, face au monde et ce goût d'inachevé dans la bouche.

Retenir des nombres, des conjugaisons.

En échange de quoi ? Une poupée ou un bonbon ?

L'enfance est un coup de vent. Un court moment de fraîcheur.

Après ce sont tes propres découvertes qui t'apprennent à vivre.

Écorchée vive.

Je me relève et j'arrête de me taire.

Je me bat contre l'absurdité et danse sur la paupière de mon destin.

Repousser ses limites, vouloir vivre à en crever. Peur de l'ennui et de la solitude.

Les amis dans les bras et les espoirs en sac à dos.

Fuir, partir, la chanson de l'incertitude dans la tête.

Je marcherai avec des ressorts collés aux semelles.

Pour ne jamais trop m'appesantir sur moi même.

Et puis vient le quotidien.

Qui nous tient, nous contient,

Minable existence où le choix se réduit.

On oublie le chemin parcouru pour se perdre dans la facilité.

Et le temps radin et indigne n'a jamais pitié.

Mais je relève la tête et croise vos regards

Croise ton regard que je connaissais pourtant par coeur mais que j'avais oublié.

Vivre est sans finalité mais l'abri de tes bras est ma place.

Et éphémère, virevolter pour mieux mourir.

Accepter que tout a une fin.

Sortir du système, libérée enfin.

Je fermes les yeux pour sentir la chaleur de tout ces souvenirs.

La lumière s'éteint et le rideau tombe.

A moins que ce ne soit qu'un masque.