Un poète marchait seul dans la nuit.

son parcours l'amena au bord d'une rivière.

Voyant dans l'eau les étoiles, il dit tout haut :

"Ô tranquille ruisseau,

Où va ta précieuse eau ?

Ce long flot semblable à des larmes brillantes

Part-il mourir dans les regrets de l'océan ?"

Tout paraissait calme autour de lui.

Un oiseau, au dessus de sa tête, prit son envol.

"Et ce beau volatile,

Vers quels cieux s'enfuit-il ?

J'aimerai partir comme lui à tire d'aile,

Loin de mes vastes peines existentielles."

Enfin la nuit s'étira doucement

La lune au delà des montagne s'en allait.

"Je t'en prie, reste ici !

Je suis à leur merci !

Que ferais-je sans ton éclat si rassurant ?

Déjà je les entends, ces douloureux tourments."

Au moment où le poète voulu fermer les yeux

Une voix, au loin, dans la nuit s'éleva.

Surpris, il se retourna cherchant quelqu'un.

Mais la voix venait d'en haut, du ciel, de la lune.

"Romantique aveugle, quand finiras-tu ?

Quand finiras-tu tous ces grands rêves têtus ?

Te lamenter toute la nuit et toute la journée

Ne changera rien. Laisse ton pauvre cœur en paix.

Vois, tu as tant pleuré à ces amours finis

Que les belles larmes de la joie sont parti.

Maintenant va, car la vie n'attendra pas !

Va donc renaitre dans la lumière."

Le poète alors partit, plus loin il s'arrêta, se retourna et dit :

                                                "Mea Culpa."