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Asphyxie de maux. par Adélaïde Pulman

Asphyxie de maux.

 

 



Je ne sais plus si j'ai des repères. Je ne le sais plus, je n'ai pas envie de le savoir. Je me suis jurée de ne plus écrire sur toi, c'est de l'encre jetée, des mots que tu ne lis même pas, et qui pourtant te parlerais tant. Mais ce soir, j'en ai juste tellement besoin, c'est immonde et dérisoire, de tant vouloir le bonheur de ceux qu'on aime, au détriment du notre.
Je ne sais pas, j'ai peut-être cru trop longtemps que l'imparfait se conjuguerais bien avec le présent, comme dans toute histoire pré manipulée, et mensongère. Que tu allais revenir, doucement, vers moi, et que peut-être alors je trouverais une raison de te détester violemment, sauvagement. C'était tout ce que tu méritais en fait, mais j'ai mis trop de temps a me rendre compte que c'était encore t'accorder une quelconque importance dans mon cœur, et j'ai feint d'être heureuse, j'ai rit aux souvenirs de notre histoire, que voulais tu ? Je suis si bonne actrice en ce qui concerne la dissimulation de tous ces sentiments qui me rendent si vulnérable.
Je me tue a la tache pour ceux qui m'aiment, parce que faire semblant que tout va bien, m'activer, cela me donne la sensation de moins penser a toi, moins m'attarder a regretter aussi. Regretter ta présence dans ma vie, quand on s'aimait. Alors je cours, je fais tout pour qu'ils aient tout, et malgré la fatigue, je m'endors toujours en dernier, certaine qu'ils aillent bien et qu'ils puissent encore rêver. Et toi, tu me hantes quand mes yeux sont encore grands ouverts, je m'imagine un instant près de toi et mon cœur se déchire. Que m'arrive t-il ? Ou est passée la grande fille qui jurait sur le monde qu'on ne la reprendrait plus amoureuse, jamais ? Je ne sais pas. Je crachais sur les sentiments, et aujourd'hui, je vis a cent a l'heure pour simplement oublier ton existence, pour ne plus me dire que tu ne penses pas a moi quand je pense a toi..
C'est idiot, je ne suis plus une enfant, je pourrais tellement lâcher, lâcher, et vivre, d'autres attendent, attendent que je leur chuchote des mots d'amour, de tous les jours. Mais je n'y peut rien, ils sont néant, et tu es la, planté, avec tes yeux rieurs et ton air suffisant. Tu es la, rien ne te déloge, rien ne te chasse, rien ne te déstabilise.

Je craque, je Craque. Pourquoi, quand, comment ? Aucune idée. Je sais qu'il y a Saez. Qu'il y a des gens formidables. Qu'il y a du bonheur a cueillir.

Je sais aussi que je peux jouer, je peux mentir. Mais que quoi que je dise, je t'aime sans doute encore.

 

 

 

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Style : autre | Par Adélaïde Pulman | Voir tous ses textes | Visite : 540

Coup de cœur : 8 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : Luna-lune

Je vie ce que tu écris. Merci de me montrer que je ne suis pas seule : ) CDC

pseudo : Mignardise 974

Je me retrouve dans ce que tu écris CDC !

pseudo : w

L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser, pour paraphraser Bizet. Il me semble bon, voire salvateur, de dire en mots écrits tout ce que tu ressens là. C'est une délivrance, c'est extatique. ET, de plus quel joli petit texte. CDC.

pseudo : dées_d_amoure

je comprend ça très bien .....cdc

pseudo : Mathilde-C

Saez est un héros ... CDC