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Jeunes et cons - Saez. par Adélaïde Pulman

Jeunes et cons - Saez.

 

 

 


Tu venais d'ici, d'ailleurs, de nulle part, tu as croisé son chemin, je parie que tu ne t'y attendais pas, il était pas mal, il était gentil, tu as péché contre lui, tu as oublié un instant qui tu étais, et aujourd'hui, c'est la fin. C'est de la dynamite votre histoire, c'est des mensonges qui racontent la vérité, a trop s'aimer, on finit par s'ennuyer.


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J'ai rêver toute la nuit qu'on recommençait, mille fois, et que je finissais par me lasser. Mais je ne rêvais pas, c'était vrai, c'était beau et simple, tu n'es plus dans mes faits et gestes. Adieu, c'est cruel, au revoir, c'est inutile.

Je préfère être seule.

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Elle n'a rien de vrai, rien de faux, elle joue le jeu, on lui demande, elle admet que c'est mieux comme ça, que c'est plus simple. Pourtant, elle ne vit plus, elle ne dors plus, elle ne fais plus rien qui correspond a celle qu'elle était. Pourquoi?
Alors ils peuvent en parler, des heures durant, d'elle et de sa foutue vie pleine de tracas, ils peuvent la juger, la classer, l'afficher, la ridiculiser. Elle ne les entends pas, elle ne voit que lui, lui. Il est ce qui la retient, ce qui la pousse de l'avant, il est l'espoir qu'elle attendait.
Histoire classique d'un amour tyranique, et elle a ses yeux noirs, ces bottes hautes, ces jupes courtes, elle fait comme tout le monde pour ne pas trop se perdre, elle se fond dans la masse, inerte, cette masse qu'elle crache dans le caniveau. Elle cherche encore les étoiles, pourtant, elle en a sa claque, croyez moi, vous n'imaginez pas combien elle est fatiguée. Combien de fois elle chute en elle même. Vous ne pouvez pas l'imaginer. Parce qu'elle cache si bien qui elle est.
Produit type, contrefacon inée, elle vous ment, elle triche, elle dira que tout va bien, elle dira ce qu'on lui demander de raconter. Elle est devenue celle qu'on lui a demandé d'être.
Et lui, il la sauve, sans la savoir, et lui, il la rattrape avant qu'elle ne touche le fond.
Et il l'ignore. Il l'ignore.
Je crois qu'elle va partir, un soir, sans un mot, elle va partir et elle va simplement en finir. Pour savoir qui elle est, vraiment. Elle a besoin de dépasser ses limites, une fois encore. Pour vivre, et savoir enfin qui elle est vraiment.

Paris m'attends, New York m'apelle, Londres me tente.

Je ne te dirais pas que je suis désolé, que tu me manqueras un jour, que je t'aimais vraiment, que je te rappellerais. Je te le dirais pas parce que ça serait te mentir, et que tu vois, tu n'en vaux pas vraiment la peine.

Je ne sais pas, peut-être qu'ils ont eu tord, elle a les yeux noirs, le regard insolent, elle chancelle, fébrilement, que nous raconte ses gestes et ses rires, existent-ils seulement? Si tu veux qu'elle soit ton objet, elle le sera, elle n'aura aucun gène a rajouter toujours plus de noir pour toujours plus t'effrayer, te captiver, t'enseigner qu'elle ne sera qu'une torture pour tes sens. Ne la laisse pas jouer dans tes cheveux, être en colère contre toi, ne l'abandonne jamais, elle a juré de se venger.

Ils disent que je suis trop fière, trop libre, que je suis l'égérie, ils racontent mille et unes histoires pourries et dévastatrices sur nous, ils ne savent pas, ne les écoutent pas, je suis le vent et la terre, je suis l'origine de chacun des frissons en toi, je le sais, ne me ment pas, tu me hurles je t'aime, je t'aime, et je m'en moque, tu vois, je ne sais que rire, rire, et pleurer, trop encore. Je ne suis pas faite pour ce monde.

 

 

 

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Style : Pensée | Par Adélaïde Pulman | Voir tous ses textes | Visite : 493

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