Je suis un   petit cahier rouge, de cent pages environ, sobre habillage,
 Et si la  couleur du sang  je revêts, c'est l'encre que je fais couler.
On m'accable des  tourments des hommes dont le cœur trop plein est mon abreuvoir.
Sous un matelas ou bien  au fond d'un tiroir, je me tapis, gardien de lourds secrets, 
mues de  chagrin, et larmes séchées. 
A la nuit tombée, après avoir gravé sur ma peau  ses douleurs, l'humain
m'abandonne. Je suis ses hontes et ses  regrets, mais aussi son confident.
Il sait que je l'attends, j'attends de  cueillir ses peines ou son
bonheur afin qu'au soir suivant je  chuchote au sommeil qu'il est l'heure
pour lui de prendre le relais.
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Style : Poème | Par eddpouet | Voir tous ses textes | Visite : 467
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