J'y  suis, pris au piège, en état de siège, je me suis laissé envahir par  cette tristesse qui a fini par détruire ma forteresse.
  Sur ma tourelle éphémère, guettant l'horizon, je cherche la moindre  étincelle de raison, peine veine, tous ses sentiments ont fini par faire  couler mon sang.
  Je tends la main cherchant désespérément la froideur qui a si  longtemps régné sur mon cœur, je ne peux sentir qu'une chaleur  étouffante qui brule ma chair jusqu'à la moindre de mes viscères...
 Le moment n'est pas encore venu, le  lien n'est toujours pas rompu, je ferme les yeux et me laisse dériver  dans mes sombres pensées, peut être que bientôt j'aurais tout oublié...
 Ce moment d'éternité, qui semble tout  envelopper, cet instant si présent qui rend le sang tellement ardent,  ainsi je vais succomber dans cette folie qui ne se présente qu'un seul  jour dans toute une vie.
Étendu sur un sol humide, étouffé par un  air insipide, j'aperçois loin vers l'horizon une ombre furtive...Le ciel  s'assombrit et soudain je fus submergé par cette pluie qui délicatement  me blanchit...
 La folie m'agresse, la mort me  presse, mais je reste immobile sur les flots de ma vie si futile.
 L'ombre s'approche, mon regard  s'effiloche sur un nuage scabreux qui vient d'enflammer les cieux.
 -Qui est tu ? -dis je-
 -Une ombre  ! -entendis je-
 -Une ombre ?  
 -Une ombre évasive qui t'apporte  cette missive.
 -Ombre ? Missive ? Qui peut avoir  encore le courage d'écrire a un être qui succombe a la rage ?   
  -Tu le sais, c'est toi qui la  demande, alors lis, souris et laisse derrière toi cette misérable vie  !...
 
 Le pas hésitant, errant sur cette  route si rude, qu'ai je donc fait pour mériter autant de solitude ?!
 L'horizon se ferme, mes yeux se  ferment, la fatigue m'empoigne puis mon souffle disparait lentement au  rythme de mes gestes haletants.
 Encore une pensée qui vient me  troubler, encore un souvenir qui veut me détruire, présence néfaste dans  mon âme qui s'efface telle une larme envahie par les flammes elle  s'évapore lentement de mon corps frémissant ....
 Voici qu'une immense rivière, surgit  d'un passé si présent, entrave mon chemin vers la lumière, depuis  combien de temps suis je absent ?!
 Mon corps est las, mon esprit est  fade seul mon regard se maintient rivé sur ce miroir dont le seul reflet  me parait tellement inachevé. Me voila divaguant encore et toujours sur  les rives du temps...
Quelle est  cette voix qui résonne en moi ?
 Tant de merveilles encore, tant de  secrets enfuis persistent et me résistent, c'est pour cela que j'existe.
C'était  en hiver, le ciel bleu c'était assombri, le vent léger se mua en  tempête et puis.... et puis t'as voulu me prendre la vie. Cette chose  insensé qui me fut accordé quand je suis né commença a m'échapper et  dans un triste méfait j'ai voulu la préserver.   
 Puis je déjà m'envoler, puis je déjà  m'effondrer avant de connaitre la vérité ?
 
 Comme le petit ruisseau, dans sont  lit soyeux, coulant vers le grand bleu qui recel encore trop de  mystères, j'ai voulu entrer dans une guerre.... 
Par délicatesse j'ai perdu ma vie.
 Est se ces derniers mots qui seront  mon tombeau ? 
 La folie fut bref, mon esprit a  repris ses caresses sur mon corps pétrifié par la présence de ce moment  passager. 
  
 
 Nuance passagère dans cette légèreté éphémère
Un cri résonna et  sur mon visage une larme coula
La paisible prairie est devenue mangeuse de vies 
Et sur le bord de la rivière les fers se croisèrent...
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par gatysu | Voir tous ses textes | Visite : 223
Coup de cœur : 13 / Technique : 8
Commentaires :