Révérence by Alex :

Alors ce soir FUCK la loi, j'vais dépasser les 3 minutes,

donc je vous prie de m'écouter jusqu'au moment de la chute.

Ce texte n'a pas de parachute donc attachez vos ceintures,

mais il nous reste encore du temps alors pourvu que ça dure.

Et si c'était mon dernier texte, si demain j'arrêtais d'écrire,

ce serait sans aucun regrets car j'vous aurais fait plaisir,

ou peut-être pas....

Mais après tout je m'en fous car j'pensais pas vraiment à ça quand je m'adresser à vous.

Vous avez eu le respect de m'écouter.

Vous avez même eu l'audace de m'applaudir.

Et ce soir une fois de plus, vous allez m'écouter.

Mais c'est peut être la dernière fois que vous allez m'applaudir.

J'ai plus vraiment d'inspiration, et j'arrive plus à rien faire,

je ne trouve pas la solution, la preuve j'ai pas de rime en « faire ».

Ah mais si, un texte dit c'est un verre offert,

mais là c'est un peu tard j'ai d'jà écrit un autre vers.

Je ne sais plus quoi écrire, j'crois qu'je reste dans les mêmes thèmes,

j'sais pas pourquoi çà m'attire de toujours vous slammer ma peine.

J'ai peut être fait une erreur, ou j'me suis trompé d'registre,

troquer les pleurs contre les rires, troquer mes peurs contre des sourires.

Seulement quand j'y repense y a d'ici qu'j'm'extériorise,

car le mot « raconter sa vie » je n'l'ai pas mis dans ma valise.

Ce soir, je reconnais mes fautes je fais mon mea culpa,

et même qu'en je porte hommage, mes larmes ne coulent pas.

Si Je m'retire aujourd'hui, c'est juste pour prendre du recul,

faire un bilan sur moi-même pour pas me trouver ridicule.

Parce que des textes, j'en ai écrit par milliers par centaine,

...nan c'est pas vrai je déconne juste quelques dizaines.

J'ai fait des trucs abominables, et des trucs un peu bidons,

j'les ai jamais déclamés par peur de passer pour un con.

Mais pour ceux déclamés sur scène, j'donnais l'meilleur de moi même,

j'ai jamais fait de mise en scène, j'suis juste resté naturel.

La recette, la vérité, un soupçon de nostalgie,

et pour donner le croustillant des dizaines de stylos bic.

Et si ce soir je représente avec mon blaze A.L.E.X,

c'est quelqu'part pour laisser une trace,

mettre ma pierre à l'édifice.

Je ne veux pas d'feux d'artifice, mais des fois j'pense des trucs de ouf,

quand j'étais ptit j'm'imaginais que j'pouvais faire jumper les foules.

Comme j'vous l'ai dit,

je suis jeune et ambitieux et j'ai des rêves pleins la tête,

Alexis c'est l'auteur, et Alex c'est l'interprête.

Quand je vous parle, c'est Alexis qui vous parle,

tout ceci est bien réel seulement Alex n'existe pas.

C'est simplement un être virtuel qui retransmet c'qui me tracasse,

c'est simplement un double de moi, une sorte de carapace.

Pour les études, le S.L.A.M est rédhibitoire,

alors pour faire un choix il faut un mode opératoire,

il faut conjuguer les 2 et garder son sang froid,

mais en même temps les soirées slam, c'est seulement une fois par mois.

Quand je parle, le silence comble la salle,

tous les yeux braqués sur moi, je suis tout seul sur la scène.

Seul physiquement, mais dans le fond vous êtes des tas,

car vous nourricez l'inspi qui me permet d'écrire tout ça.

Et si je pars ce soir, je vais peut être vous décevoir,

alors j'vais prendre mon temps de vous au revoir.

Alors ce soir FUCK la loi, j'vais dépasser les 3 minutes,

donc je vous prie de m'écouter jusqu'au moment de la chute.

Ce texte n'a pas de parachute donc attachez vos ceintures,

mais il nous reste encore du temps alors pourvu que ça dure.

Tout ce que j'veux c'est votre bonheur car votre bonheur fait mon bonheur,

et pour écrire ce texte, j'me suis levé de bonne heure,

et bien sur de bonne humeur,

comme à chaque que j'monte sur scène comme un gosse avec 2 silex,

pour faire jaillir une étincelle, mais ceci est impossible,

Donc ce soir je plaque tout, ce soir je stoppe tout, ce soir j'arrête tout.

Et si c'était mon dernier texte j'crois qu'j'l'appel'rai révérence,

car je vais me retirer doucement sans faire de pas de danse.

Si c'était mon dernier texte, j'l'appelerai dernière chance,

de gagner cette soirée slam au moins j'aurai tenté ma chance.

Mais si jamais c'était le cas alors je l'appel'rai coup de chance,

car j'ai misé sur l'coté face, et j'suis tombé du coté chance.

Mais la chance rime aussi avec try again,

qui sait, un jour, je serai p't'être back again.

J'ai croqué dans le slam, comme adam et eve dans la pomme,

depuis meme dans mes reves, j'me vois slammer aux DOM-TOM.

Mais quand c'est l'heure du réveil, j'me prends une pomme en pleine gueule,

un peu comme Isaac Newton, ne crois pas que j'mitonne.

A force de trop rever, on s'prend la réalité en pleine face,

la vie c'est pas un Walt Disney, c'est pas non plus l'César Palace.

Moi maintenant j'en prends conscience, j'vivrais jamais à Hollywood,

mais une chose est sure, j'macherai toujours des Hollywood®.

Dernière petite touche d'humour, dans ce texte d'adieu,

je vais partir sans revenir, désolé j'suis odieux.

Encore un texte de plus, du pessimisme en vers libre,

ce soir je romps avec le slam désolé j'préfère vivre.

Je ne pars pas sur un coup d'tête, cette décision est réfléchie,

mais j'en ai parler à personne alors ce soir j'vous le dis.

J'suis désolé d'casser l'ambiance, et d'vous plomber la soirée,

mais simplement une chose est sure, meme sans moi vous continuerez de slammer.

Pour finir, ce texte mais aussi ma dernière soirée,

j'me dois d'vous dire quelque chose, vous avouez un p'tit secret.

J'vais vous donner ma conception du slam,

parce qu'après tout le slam, c'est un peu comme un jeu.

Le slam, c'est un peu comme le poker,

il faut savoir retenir l'attention afin d'bluffer son adversaire.

En tout cas ce soir,

tout cet écrit c'est du pipo,

encore une fantaisie d'ma part, car de l'inspi j'en ai trop.

La moral de ce texte, c'est qu'il faut croire en ses rêves,

ils sont p't'être pas réalisables mais dans notre vie indispensables.

Et si la vie s'est pas des rêves alors la vie s'est pas terrible,

j'espère que vous l'aurez compris maintenant rêvez, je vous en pris.

Merci.