Du haut des cimes muettes et glaciales
De certaines montagnes d'indifférence
Les gouffres sont de piètres fissures
La douleur, une infime éraflure.
Juste il ne faut regarder en bas,
Ni écumer l'impur marécage
Car la souffrance engendre l'errance,
Car l'art de l'oubli double les chances.
Les yeux vides fixés sur l'horizon,
Comme un athlète prêt au départ
Se veut par la victoire possédé,
Je m'arrime à la ligne d'arrivée.
Le coeur élevé en zone tempérée
Se préservant du gel, de la fonte,
Repose, gagne en efficacité
Dénie les émotions, sans ciller.
Du haut des cimes muettes et glaciales
De certaines montagnes d'indifférence
J'apprends à colmater les fissures,
Et voir en mes peines une éraflure.
(2008)
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Style : Poème | Par féfée | Voir tous ses textes | Visite : 440
Coup de cœur : 10 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : damona morrigan
CDC, juste magnifique ! Merci.
pseudo : miki
un beau poeme sur le déni, un theme original que tu transforme en magnifique poeme.
pseudo : lutece
belle image que tu nous offres là! CDC
pseudo : PHIL
"J'apprends à colmater les fissures, Et voir en mes peines une éraflure" Quelle sagesse et quelle force, CDC
pseudo : nage
manifique bravo j'adore grand coup de coeur biz amical
pseudo : Iloa
Oui, sauf que le déni n'est qu'un leurre...ça aide dans l'instant seulement. Très joli poème féfée.
pseudo : féfée
je crois que t'as raison Iloa ! C'est un système de défense qui se met en place lors d'une trop forte douleur psychologique. Mais ça ne résout rien. Merci à tous pour vos coms !
pseudo : sylvaine
C'est une forme de sagesse!Difficile de colmater ces fissures, mais avec le temps on peut y arriver.Il suffit de le vouloir et d'en avoir la force.
pseudo : w
PAr delà les cimes des plus hautes montagnes demeure un soleil éblouissant qui ne brille que pour celui qui aura trouvé en lui le courage d'escalader ses peurs et ses peines...
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