Je vais vous raconter une histoire la mienne , ça peut m’aider à avancer dans la vie , dans ma vie . Ma mère est tombé enceinte il y a environ quelques mois, quand elle m’a annoncé la nouvelle j’ai été très en colère contre elle j’ai honte de l’avouer , ma mère a 39 ans étant dans le domaine médical je savais qu’une grossesse à cet âge était un risque , le fameux risque était d’avoir un enfant trisomique, c’est pour cela que j’ai été en colère après ma mère , avec du recul je culpabilise beaucoup d’avoir réagit en réalité j’avais peur d’avoir un frère ou une sœur trisomique , peur qu’il ou elle ne soit pas accepter dans ce monde pourri où la différence est égal à l’intolérance , j’ai eu peur aussi des regards des autres , c’est complètement con puisque je me suis toujours moqué des regards des autres . Petit à petits , j’ai intégré l’idée que peut être j’aurai une sœur ou un frère trisomique mais au 5^ème mois de grossesse , un soir ,ma mère a perdu les os, c’était la panique à la maison , une amie a pu déposé ma mère à l’hôpital , j’aurai voulu tellement y être , près d’elle pour la rassurer mais je suis resté à la maison avec les petits pour qu’il ne puissent pas s’inquiéter , mon corps était chez moi , mais mon cerveau était à l’hôpital avec ma mère , mon père était encore au travail, dès qu’il a su la nouvelle , il est venu aussi vite qu’il a pu .Je me rappellerai jusqu’à la fin de ma vie ces images , je me rappelle que j’était assise sur une chaise dans la chambre à ma mère , à pleuré , les petits s’était endormi . Puis ma mère m’a appelé au téléphone pour me dire qu’elle avait perdu l’enfant ,moi qui ne savait pas quoi dire , je n’ai pas pu dormir de la nuit , j’ai enchaîné le lycée , heureusement pour moi j’ai décidé d’en parler à mes amies, je pouvais pas garder tout en moi , si je n’avais rien dit je pense que depuis longtemps j’aurai pété un câble. Bref , j’ai enchaîné les cours , cherché les enfants à l’école , encore aujourd’hui je sais pas comment j’ai fait pour survivre , pour remonter la pente.

Les médecins avaient décidé de garder ma mère en observation pour quelques jours , je crois que j’ai jamais eu autant peur de ma vie , quand on voit un proche entrer à l’hôpital , on a toujours peur de ne pas le voir sortir vivant de l’hôpital comme si cet endroit pouvait aggravé l’état des gens , j’ai l’intention de travailler dans un hôpital le fait de voir d’autre patient y entrer , on y est indifférent parce que ce sont des personnes qu’on ne connaît pas mais quand c’est votre mère je peux vous dire qu’on a envie qu’elle sorte le plus vite possible de cet endroit .

Plus tard , il a fallu organiser les obsèques , l’enfant qui devait naître était une fille , ma petite sœur , j’ai vu son corps à la morgue , elle était si petite , si fragile .La journée a défilé sans que je m’en aperçoive , je me rappelle encore, les hommes des pompes funèbres qui mette le cercueil dans la voiture moi derrière qui regarde sans vraiment y croire , je me rappelle les paysages dans la voiture , le silence , c’est à partir de ce moment que j’ai culpabilisé ,je m’en veut encore aujourd’hui d’avoir réagi comme ça à l’annonce de la grossesse de ma mère , je me dit que si j’avais réagi d’une autre façon peut être que cet petite sœur aurait pu naître , pour moi c’est de ma faute tout cela , j’en prend la responsabilité , même si je sais cet grossesse on l’a savait à risque , que l’enfant avait des chances de mourir mais malgré tout je culpabilise . J’ai beaucoup pleuré même encore aujourd’hui , c’est très dure d’en parler , d’y penser et quand j’y repense , des larmes coulent , j’en est jamais parlé à ma mère , de peur de la faire souffrir par ses souvenirs . Ma mère n’a jamais culpabilisait parce qu’elle sait que c’était la vie , je l’admire mais je sais qu’elle a comme même souffert mais un jour elle m’a sourit et m’a dit que cet petite sœur n’était pas faite pour vivre sur cet terre mais qu’il ne fallait pas s’inquiétait , qu’elle l’a verrait au paradis,elle est comme ça ma mère , forte , optimiste , croyante et généreuse . Pourtant , cet fausse couche a au des conséquences pour ma mère , elle a souvent des crises d’angoisse , mais maintenant tout va bien grâce aux médicaments ,mais plus à nous , quant à moi je vis au présent j’ai changé , j’ai toujours se foutu caractère bien sur ;) mais je vis au jour le jour comme si demain tout pouvait basculé , je culpabilise et je culpabiliserai toujours , je vis avec ça tout les jours , mes yeux sont parfois un peu triste mais j’essai de sourire à la vie ,on a tous au fond de nous une histoire sombre , celle-ci est la mienne .Il ne faut pas que j’oublie il faut juste que je vive avec.