Le temps par café rue et suis
Le temps
Baroudeur malfaisant
Camelot fossoyeur
Il négocie l’ardeur
Des plus beaux, des plus grands
Il égraine les heures
Chapelet de malheur
Narrant obstinément
Tel un prédicateur.
Sa sensible caresse
Désaccorde les sens
Creuse rides en silence
De sa lame perverse
Possessive cadence
Qui dirige la danse
Vers l’austère vieillesse
Qui met l’âme en errance.
Immuable fuyant
Compteur des jours perdus
Il porte la charrue
Qui laboure les printemps
Défriche les corps nus
Mouvement continu
Il taillade les ans
Du présent révolu.
Et sans perdre un instant
Il conduit au trépas
Accélère le pas
Vers l’ultime moment
Portant dans son cabas
Nos vies de cancrelats
Immortel est le temps
Dont toujours le cœur bat.
21/04/2010
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Style : Poème | Par café rue et suis | Voir tous ses textes | Visite : 635
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : féfée
Puissant, et très bien travaillé ! CDC et techn
pseudo : café rue et suis
Un grand merci féfée de voir le travail fournit derrière ce poème.
pseudo : lutece
belle écriture. J'ai beaucoup aimé cette marche inexorable du temps Gros CDC
pseudo : PHIL
Rapide et fluide comme le temps, j'ai pris tout mon temps pour le relire CDC
pseudo : Mignardise 974
ton poème est tel un élixir qu'on prendrait soin de verser, de faire durer jusqu'à la note finale, forte et triomphante : c'est exactement ... le Temps ! Un chef-d'oeuvre, ton poème ! gros gros CDC.
pseudo : nage
j'adore très beau poème cdc Biz amical
pseudo : BAMBE
Je suis fan de ton style, de ta vision du monde, chacun de tes écrits m'est un régal. CDC
pseudo : café rue et suis
Tous mes remerciements à vous tous... Bambe, tu m'as touché. Biz
pseudo : Ombres et lumières, une vie
Le Temps tendre petite A dos de dromadaire Partout sévit le rite De l'amèr' commentaire "Temps tout est de ta faute" Les plus grands l'ont maudit Ronsard, Villon et Plaute L'ont fait sans contredit. Ah Café rue et suis Que Bambe a adoubée Le Temps n'est point de suie Ni d'or clair enrobé La mort oui vient par lui Mais aussi la tendresse D'un câlin sous la pluie Tout près des moutons paissent.
