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Parfois. Souvent. Toujours. par Androïde

Parfois. Souvent. Toujours.

Il y a des jours ou je commence des phrases et je n'ai pas le courage d'aller plus loin.Il y a des jours ou je voudrais coucher le soleil comme on borde un enfant. Alors je ferme les yeux et j'attends. J'attends parce qu'il y a des jours ou les mots se jettent pour moi par la fenêtre des mes pensées. Au fond de moi, il y a ce vide qui me remplit. Ce rien auquel je pense. Du silence. Cet imperturbable silence des secondes qui ne passent pas. Même en rêve. Il y a tout ce vide qui me poursuit. Il y a le temps qui joue au ricochet avec mes souvenirs et mes vieilles douleurs. Il y a ce vide. Irremplaçable, irremplissable vide. J'ai des envies de pleurer. Parfois. Souvent. Toujours. Enfin presque. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Ces envies qui, même lorsque je m'évade et pense à autre chose, reviennent de plus belle. Jusqu'à cette petite chose, qui, suivant l'accumulation de toutes ces autres choses, viendra faire de ces envies une réalité. Pourquoi je pleure ? Je pleure pour moi, pour ce que j'étais, ce que je suis, et ce que je serais. Je ne connais pas le futur, mais j'ai ce pressentiment. Ce pressentiment qui s'accroche à moi comme un fauve à sa proie. Je ne sais pas depuis quand je l'ai. Dans ma tête, je l'ai toujours eu. Et ce pressentiment ne me dit rien de bon, et depuis que je l'ai, il a toujours eu raison. Souvent je me regarde dans la glace. Non pas pour m'admirer, je n'éprouve aucun plaisir à savoir ce qui est beau en moi. Je me regarde, et me demande qui je suis vraiment. Quelles sont les choses qui ont pu m'amener à devenir ce que je suis aujourd'hui ? Cette question qui trottine souvent dans la tête des gens, mais qui réside en moi comme une sorte d'obsession. Comme une spirale infernale qui emporte mon esprit dans un engrenage, m'obligeant a réfléchir sur ma propre personne. Ce matin n'est qu'un matin comme tous les autres. Il faut que je sois présentable pour bien paraître aux yeux des gens. Je dois choisir mes habits. Des habits qui donneront à ceux que je croiserai une image de ma personnalité. Un aperçu qui souvent, leurs permettra de me juger d'avance, et de me classer dans une de leurs catégories prédéfinies de personnes. Un cercle vicieux.

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Style : Réflexion | Par Androïde | Voir tous ses textes | Visite : 635

Coup de cœur : 12 / Technique : 10

Commentaires :

pseudo : Karoloth

J'adore ce texte, surtout lorsque tu parles du vide. Tu parles tellement bien de ce que tu ressens. CDC.

pseudo : Androïde

Merci..

pseudo : Mignardise 974

je fais exactement pareil, ressens ce même vide, cette même lassitude CDC

pseudo : Déméter

Vide...oui. C'est par ce corps qui est le notre que nous pouvons ressentir, expérimenter...peut-être compendre un peu, ou un peu plus par à coups, par prises de consciences successives. Et ce rôle qu'il nous faut jouer, ces masques portés parfois à longueur de jours, même sur le temps des loisirs ! Tout ceci est fort bien dit !

pseudo : féfée

Tout ce que tu dis fait de toi quelqu'un de très attachant. Je connais que trop bien ce vide, tu en parles avec vérité. CDC

pseudo : Androïde

Merci énormément à vous. J'aime vos critiques et vos pensés fort bien tournées.

pseudo : w

Qui suis-je ? En mon antre se dessinent les silhouettes fugaces d'un je et d'un moi, de mon apparence ne transpirent que le pâle reflet d'une âme qui n'a jamais osé s'exprimer, autour de moi la réalité s'effondre pour mieux laisser place à des dimensions auxquelles je ne parviens pas à accéder. Un diamant mat tourbillonant dans un cyclone.

pseudo : Androïde

Tu décris si parfaitement les angoisses que chacun ressent. Je suis envieuse de ton talent. Bravo :)