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Noir intense par Androïde

Noir intense

Ton visage n'est plus qu'une trace du passé. Ton corps inerte, arpente le sol froid sous mes pieds nus et abimés. Les yeux noirs persans, je ne détache plus mon regard de la pendule et du ciel. J'ai mal. L'odeur des fleurs n'est plus aussi bonne, le soleil plus aussi chaleureux. Depuis que tu es parti je suis vide, vide d'amour, vide de vie, avide de toi. Souillé mon âme, violé mon esprit, pénétré mon cœur et le pire dans tout cela c'est que je ne me bats pas, je ne me bats plus. Encore, encore. J'ai mal. J'ai le mal de toi, du monde qui m'entoure, l'humanité va mal et je vais mal avec. Je tourne en rond, la terre est ronde, je perds l'équilibre, je perds le large, je tombe. J'ai mal. Je me complais dans mon malheur sans essayer de remonter, je puise la force dans mes souvenirs pour rendre le présent plus beau. Mensonge, ma vie est voilée, je perds, je mise, j'ne suis que plus bas que terre. Une mélodie douce résonne à mes oreilles, un passage triste défile sous mes yeux, ton odeur m'asphyxie, mes lèvres ont le gout de sel. J'ai mal. Un mur, J'ai pris le mur, me voilà au pied du mur. Pieds nus je marche vers toi, j'ne te trouve pas. Prêtes moi tes souliers, j'arpente, je te vois enfin je crois. La mélodie continue de couler dans mes oreilles comme une drogue douce qui me procure un bonheur partiel. Je me mets à l'écart du monde, près de la mer, à l'abri des regards. Je ferme les yeux, m'allonge au cœur du sable chaud, et les rouvre sur un ciel gris. Un ciel gris, comme si mon humeur avait déteint sur le temps. Et je pense, je pense à toi. Tu as le droit de poser tes mains sur mon corps, tu as le droit de respirer mon odeur, même le droit aux regards qui te rende plus fort. Mets-moi la chaleur de ta voix dans mon cœur. J'ai mal. Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée dans mon âme, regardes en toi, même pas l'ombre d'une larme. Je saigne encore, je souris à la mort, tout ce rouge sur mon corps, je te blesse dans un dernier effort. Tu aimes caresser mon visage quand je m'endors et je dis encore, encore. Je sais que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort mais moi, mais moi je suis déjà morte. J'ai mal. Ouvre les yeux, regarde-moi. Mais d'où vient cette douleur dis-moi ?

En gras : Parole modifié de Kyo.

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Coup de cœur : 10 / Technique : 9

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