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Croix de bois, croix de fer. Si je mens je vais en enfer. par Androïde

Croix de bois, croix de fer. Si je mens je vais en enfer.

Ce matin j'ai les mains sèches d'avoir tenu la mort. Elle me riflait à la cave mais par veine, j'ai toujours été plus dissipé que disciple. J'ai regardé tes yeux avec dans les miens plus rien d'un regard. Nous étions finis enfin, il ne restait plus rien de ton archétype. Tu n'es pas moi, je te le refuse. Tu m'en a donné le choix je m'en suis construit l'intention. Tu dis que nous ne sommes qu'un, mais vois comme je nous tranche en deux, l'un vivant, l'autre sans retour. Tu ne me privera pas de ce que je n'ai pas voulu, je ne m'en voudrai pas de rejeter ton dévolu. Et si je souffre alors, je ne souffrirai que de moitié. C'en est finit de nous ou devrais-je dire de toi. J'ai craché sur la flamme. J'ai allumé une cigarette et je l'ai éteinte sur nos restes, sur nos décombres. Le cadavre de mon cœur recrache ses derniers battements sur le bitume. Ce matin j'ai les mains rêches d'avoir tenu ta mort. Elle m'a plaqué contre le mur, violant ce qu'il reste de moi. Sa bouche contre la mienne elle aspira mon âme. Corps inerte arpentant le sol. J'ai regardé tes yeux affolés avec dans les miens l'enfer éperdue. J'ai regardais la faucheuse s'en aller emportant ta carcasse et mon âme. Mes lèvres avaient goût sel. Et l'acide se mit à pleuvoir. Le ciel pleurait avec moi. Je me suis retournée et j'ai vu l'immensité glacial du monde. Mon cœur continuait à dégobillait ses dernières pulsions de vie comme s'il voulait rester dans ce bas monde. À quoi bon ? L'enfer est plus chaleureux. L'organe dans ma main. Comme l'amour a bouffé mon cœur, je le bouffe aujourd'hui. Et j'ai crié, comme jamais je n'ai crié. Toutes ma rage, ma force, ma rancœur, mon amour comme ma haine. J'ai crié tellement fort à en rendre fou un sourd. Je ne voulais pas rester seule. J'en avais marre de rester seule. Alors j'ai couru, couru après la faucheuse. Je voulais aussi la chaleur de l'enfer. Alors j'ai regardé tes yeux et j'y ai vu de la tristesse. Pas de compassion pour moi, je ne ressens plus rien moi même. L'ange de la mort te déposa et me prît à ta place. Des gouttes de sang s'échappent de mes yeux. Et tu me regardes horrifié. Mais ne t'en fais pas, on se retrouvera. On se retrouvera en enfer, pour l'éternité.

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Style : Pensée | Par Androïde | Voir tous ses textes | Visite : 576

Coup de cœur : 13 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : Adélaïde Pulman

Wahou.

pseudo : Luna-lune

Ho mon dieu, sublime

pseudo : Androïde

Merci

pseudo : w

Une oeuvre noire et rougeoyante en même temps. Des mots défunts de dépits. Mais de l'amour pourtant comme un rêve devenu cauchemar. Ton texte est magnifique, androïde, et je te dis bravo. Coup De Coeur !

pseudo : Androïde

Ta critique me touche. Merci énormément.

pseudo : ifrit

Tu as donc menti, pour aller en Enfer ? J'en connais une autre de peintre, bravo pour ce texte renversant ! Je veux, je vais lire les autres !