Dans une lointaine contree,

dans un tout proche quartier

vous avez planté une foret rose

pleine de soleil et de parfum

mais tant de fougeres se dressent en embuches

ces entraves je les aient certes semmer

mais vous n'avez cessé de les irriguer

ne vous ai'je pas maintes fois

chanté ma solitude

mon impossible union a la realité

ne vous ai'je pas maintes fois

vanter mon doux nid misereux

ma couche sordide

ne vous ai'je pas maintes fois

retracer les formes equitablement morne de ma tige frele

celle qu'aucun vent ne pourra jamais briser

car le tourbillon ne peut porter atteinte qu'au fier 

souvenez vous donc de mes douces supplications

de mes intenses implorations

mes berceuses n'etait que mise en garde

mes louanges avertissements

mais néanmoins je me dois de reconnaitre,

mon indetermination m'a trahi

et mon indecision precipité

mais je sais bien aujourd'hui

que le tort le plus terrible

causé a un ange si vulnérable et si delicat

n'est que l'expression de mes tourments les plus profonds

tout isolé et enfouie soit ils

dans les meandres de mes inconscients