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Le coq la quille et la coquille par Ombres et lumières, une vie

Le coq la quille et la coquille

Il était une fois O' Rico, coq du pays nantais, amoureux d'une quille en or massif ! (Oui, le fou, je sais ! Sauf que cela le regarde : nous n'avons aucun droit de lui imposer nos normes à nous, mon cher Malone, avons-nous ?).

Donc chaque jour, perché sur le tas de fumier le plus élevé de la ferme, notre coq cocoricotait un peu plus fort son amour pour la quille, laquelle s'en bran, n'en avait strictement rien à faire.


La saison des amours passa; vint l'été torride, puis le brun automne.

O'Rico se levait de plus en plus tard et se couchait de plus en plus tôt.
Mais toujours il chantait pour son impassible quille.
Car, vois-tu, mon cher Malone, ce coq était un gallinacé de défi ! Quand il désirait une poule, il l'avait, ce n'était donc pas une quille, même en or massif, qui allait le snober lui, O'Rico roi des coqs, O'Rico dont le chant terrorisait les buses à dix lieues à la ronde.

[Bon là, atta, faut que je trouve une suite convenable, pour l'instant je suis sec, mais quelle idée ai-je eue donc de vouloir apparier un coq et une quille !]


Bref, faut bien l'avouer O' Rico, tout comme moi en cet instant, en chiait.


Mais un jour, Edith la fermière ramena de la ville une treizaine de coquilles St Jacques. [Je sens que je tiens ma chute !]


Elle savait que Nage, dame de grande classe s'il en fut jamais, devait passer à la ferme acheter un malard, trois lapins, cinq oies et deux cochons de lait.

L'Edith de Nantes voulut complaire à sa prestigieuse visiteuse en lui préparant des coquilles St Jacques à la mode de chez nous.

(Pendant ce temps, O'Rico soupirait après sa quille tout en se gelant les couilles, tant il est vrai que l'on peut être chaud bouillant amoureux et transi de froid).


Donc Edith apprêta les coquilles St Jacques. Les mit au four.

Puis, quand elles furent dorées à point, Edith déposa les coquilles sur la table de la cuisine pour les laisser reposer jusqu'au lendemain matin, Dame Nage étant censée passer en début de soirée du lendemain.

Or, c'est là que l'affaire s'Ajaccio ou se Ponte Vecchio, pffff faites braire, elle se corse l'affaire, làààà !


Vers 23 heures, alors que tout le monde dormait (O'Rico donnait le signal de s'aller coucher à toute la maisonnée), le jeune C., fils unique d'Edith, rentra d'être allé faire la fête entre jeunes du même trou du cul du monde (parce qu'une ferme, je vous dis pas, question loisirs, c'est mortel).


Ayant une pointe de faim, et avisant les coquilles, C. les dégusta avec avidité jusqu'à la dernière, sans se douter une seule seconde du drame qui s'ensuivrait.


En effet, au premier chant d'O' Rico, l'Edith de Nantes se leva guillerette, descendit à la cuisine pour préparer le café de son homme et découvrit sur la table le plat délesté de son précieux contenu.


Edith dut parer au plus pressé. On assomma O' Rico le coq avec sa chère quille en or massif, (il est des morts moins douces, qu'on y songe).


C. tout penaud, rentra pour la journée dans sa coquille.


Dame Nage ne se rendit pas compte de la présence d'une couille dans le potage.


Tout était sauf, hormis le coq O' Rico, l'amoureux suçoté, cracoté et décroupionné !


Cette affaire fut relatée par Gontrand Sexuel dans la Gazette du Pays nantais.

C'est à cette occasion qu'un typographe des Impressions du Terroir commit l'irréparable, en comptant l'histoire d'un coq amoureux d'une couille !
Avait-il omis le "Q" parce l'affaire n'avait pas été conclue ?
Avait-il rajouté un "O" à cause de la sensualité torride de l'histoire ? 
Ce point, aujourd'hui encore, n'est pas tranché.


Quoi qu'il en soit, l'esclaffade fit le tour de la galaxie Gutemberg : ami Malone, tu connais la suite.

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Coup de cœur : 15 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : malone

...au plaizir mon ami... héhé. ok ok t'es un fou t'es un fou t'es un fou t'es un fou!!! et je te suis sur ce coup, "nous n'avons aucun droit de lui imposer nos normes à nous", et moi je dis pareil pour toi et suis ravi que tu les fasse pêter ces normes!! en tout cas c'est mignon comme tout l'ami cette petite soupe de coqs, de quilles, de couilles... bon appétit bien sûr!!! CDC et au grand grand plaizir, j'ai apprécié le clin d'oeil copain...

pseudo : Ombres et lumières, une vie

La vertu du virtuel, tout de même !!! Sourire ami Malone !

pseudo : nage

Rire, coucou O&L une vie, au début du texte je me suis dit tien une réponce à Malone j'adore!!!! Et j'avoue que j'ai été de surprise eb surprise. Je me régalais à l'idée de manger les coquilles St Jacques et je me suis retrouver avec un potage don j'ai loupé le principal. Rire.......J'ai adoré...Merci pour cette lecture qui ma bien fait rire et de ce beau clin d'oeil...gros biz amical....CDC

pseudo : café rue et suis

Quel plaisir de te lire, un grand éclat de rire ! D'un réveil enchanté commence ma journée. Grand CDC et immense sourire.

pseudo : Iloa

J'adore...Je dirais " Plus c'est con, plus c'est bon! " Ton histoire me fait penser à des artistes de rue, que je suis avec avidité chaque année, lors d'un festival. Deux potes, à qui tu proposes des mots et qui improvisent des histoires au fil de leur folie. Des histoires qui paraissent ne pas avoir ni queue ni tête et qui, au final, nous laisse le cul par terre...Merci pour ce bon moment !

pseudo : féfée

Génial !!!!!! Jubilatoire !!!! J'ai ri mes 15 mn/jour ! J'en prendrais bien tous les jours au petit dèj des comme ça... CDCouille

pseudo : BAMBE

Nougaro me suis je d'abord pensé (le coq et la pendule), non, Anibal ai je conclu, quand à cette soupe de couille de coquilles à la quille en or, j'en redemande!!! Grand éclat de sourires et coup de coeur