Je suis conscient du soleil qui brille et des perce-neiges qui  fleurissent dans mon sous-bois.

Je suis conscient de mon corps, surtout quand il y a problème. Je suis conscient de mon estomac quand j’ai trop mangé, de mes poumons quand j’ai trop couru, de mes pieds quand j’ai trop marché,  de mes os quand je les ai cassés, de mon cœur quand j’ai trop aimé.

Je suis conscient quand je pense. Ce n’est pas « Je pense donc je suis », mais « Je pense donc je sais que je suis ». Quand des mots nouveaux coulent de ma plume, quand des images se forment sous mes doigts, quand de nouveaux concepts jaillissent de mes lectures, quand des idées viennent à moi venant de je ne sais où. 

L’ordinateur de mon auto qui freine pour éviter des dangers que je n’ai pas vu est conscient de l’environnement. Le bête PC qui refuse de travailler sans mon mot de passe est conscient de son utilisateur. Ce même PC qui charge une nouvelle version d’un de ses softwares est conscient de son état, de même celui qui lance une réorganisation de ses disques.

Bonjour Frankenstein. Salut Adamov.

Mars 2009