Le vent du large soufflait sa bise sur mes joues
Avec un air dramatique ; sardonique et fou
Et je n'avais pas froid.
La mer léchait mes pieds sur le sable mouillé,
Incessamment convoyée d'écume glacée
Et je n'avais pas froid.
Le ciel pris de grisaille, si immensément triste
Qu'il privait l'horizon de sa ligne anthracite
Ne me donnait pas froid.
La plage déserte comme en hiver ce jour de Mai,
Sans âme humaine longeant la grève jusqu'à la baie,
Ne me donnait pas froid.
La pluie martelait par courtes averses parsemées
Mes bras nus inutiles, mes cheveux en paquets,
Et je n'avais pas froid.
Ton corps inerte, tes yeux vides, tes lèvres violettes,
Ta mort ressurgissait de ma torpeur muette,
Et je crevais de froid...
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Style : Poème | Par féfée | Voir tous ses textes | Visite : 557
Coup de cœur : 14 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : miki
Un beau poème qui me fait penser au "dormeur du val" de Rimbaud,les même frissons.CDC
pseudo : Iloa
Parfois, l'esprit sait faire barrière à la souffrance...et parfois non. Très beau poème, très touchant.
pseudo : PHIL
très fort , tu as vraiment une réelle puissance de reflexion, je te découvre petit à petit et je suis admiratif cdc
pseudo : Féfée
Ca c'est gentil ! D'autant que vous êtes tous les trois de belles découvertes pour moi !
pseudo : BAMBE
Superbe, de l'émotion et des images d'une grande intensité. Bravo et CDC
pseudo : jessica6463
Très beau poème , on en sentirait presque les sensations , et qui en plus démontre une vérité humaine ... CDC !!
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