Je ne voyais que la peau roussie
De ton visage excentrique,
Tel un rivage exotique
Etranger à ma patrie.
Je ne lisais que le désert
Sur tes lèvres charbon d'ébène,
N'imaginais aucune sirène
Dans ton coeur sauvage, rouge primaire.
Je n'entendais que du vaudou
Quand tu dansais sur les tam-tams,
Les pieds nus sur le macadam,
Le corps en transe, le coeur au bout...
Je ne voyais que ta peau roussie ;
Or de ton regard j'ai appris
La souffrance et la force, émue
Par la passion de ton coeur pur.
Je n'entendais que sons bouillis ;
Or de tes mots j'ai appris
L'amour, la révolte, et la guerre,
Le sentiment d'être tous frères !
Oui, je t'imaginais barbare
Aux croyances primaires,
Or tes racines de baobab
Puisent la sève au coeur de la Terre.
(inspiré par la chanson "y a pas d'couleurs" de Kerry James)
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Style : Poème | Par féfée | Voir tous ses textes | Visite : 240
Coup de cœur : 10 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : PHIL
Une vraie philosophie de la vie et une vérité pure dans ta chute, j'ai vraiment aimé CDC
pseudo : Iloa
Se défaire de ses préjugés nous ouvre le chemin de la connaissance de l'autre. La différence entre les humains est sa plus grande richesse. Bravo pour ton poème !
pseudo : Roman
Bravo tu décris avec sagesse le regard de l'autre, les différences sont un atout, un complément, les racines d'un peuple, le savoir répond bien souvent à des situations équivoques.
pseudo : miki
une belle reflexion sur la difference qui est aussi ce qui nous raproche tres beau
pseudo : Allover
Voir au delà des apparences et des préjugés,voilà une belle leçon tout en poésie. Ton poème me fait penser à un dirigeant inculte et prétentieux qui est allé dire aux africains qu'ils n'avaient pas d'histoire. Merci pour ce partage.
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