Publier vos poèmes, nouvelles, histoires, pensées sur Mytexte

prince d'afrique par féfée

prince d'afrique

Je ne voyais que la peau roussie

De ton visage excentrique,

Tel un rivage exotique

Etranger à ma patrie.


Je ne lisais que le désert

Sur tes lèvres charbon d'ébène,

N'imaginais aucune sirène

Dans ton coeur sauvage, rouge primaire.


Je n'entendais que du vaudou

Quand tu dansais sur les tam-tams,

Les pieds nus sur le macadam,

Le corps en transe, le coeur au bout...


Je ne voyais que ta peau roussie ;

Or de ton regard j'ai appris

La souffrance et la force, émue

Par la passion de ton coeur pur.

 

 

Je n'entendais que sons bouillis ;

Or de tes mots j'ai appris

L'amour, la révolte, et la guerre,

Le sentiment d'être tous frères !


Oui, je t'imaginais barbare

Aux croyances primaires,

Or tes racines de baobab

Puisent la sève au coeur de la Terre.

 

(inspiré par la chanson "y a pas d'couleurs" de Kerry James)

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"

Style : Poème | Par féfée | Voir tous ses textes | Visite : 240

Coup de cœur : 10 / Technique : 6

Commentaires :

pseudo : PHIL

Une vraie philosophie de la vie et une vérité pure dans ta chute, j'ai vraiment aimé CDC

pseudo : Iloa

Se défaire de ses préjugés nous ouvre le chemin de la connaissance de l'autre. La différence entre les humains est sa plus grande richesse. Bravo pour ton poème !

pseudo : Roman

Bravo tu décris avec sagesse le regard de l'autre, les différences sont un atout, un complément, les racines d'un peuple, le savoir répond bien souvent à des situations équivoques.

pseudo : miki

une belle reflexion sur la difference qui est aussi ce qui nous raproche tres beau

pseudo : Allover

Voir au delà des apparences et des préjugés,voilà une belle leçon tout en poésie. Ton poème me fait penser à un dirigeant inculte et prétentieux qui est allé dire aux africains qu'ils n'avaient pas d'histoire. Merci pour ce partage.