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LA JEUNE FILLE AUX ROSES par naoko

LA JEUNE FILLE AUX ROSES

Hugues Cooper, revenait ce soir là d’un enterrement de vie de garçon .La route était libre et la nuit silencieuse. Il n’avait pas beaucoup bu à l’exception de ces autres camarades et s’était senti apte à reprendre le chemin du retour, chose courante, hélas .Il était déjà minuit passé quand il longea un cimetière aux hauts murs de béton blanc. Hugues, tout cartésien qu’il était, n’y fit aucunement attention.
 Les fantômes ça n’existent pas ou juste pour les idiots. Pensa t il.
Quelques mètres plus loin, son regard s’arrêta sur une jeune fille qui faisait du stop. Jolie, environ vingt ans, de longs cheveux bruns et bouclés qui descendaient en cascade sur une robe rouge. Une main tenait un petit sac noir, l’autre son pouce levé. Arrivé à sa hauteur, il immobilisa voiture et lui fit signe de monter.
_ Vous allez où?
_Chez moi, c’est tout droit, je vous montrerai.
Voyant qu’elle grelottait de froid, galant, il lui proposa sa veste qu’elle s’empressa d’enfiler, reconnaissante. Durant le  court trajet qui les séparait du foyer de la jeune fille, ils discutèrent un peu. Cooper apprit qu’elle était étudiante en philosophie. Il grimaça à ce mot, sa note au bac avait été de sept sur vingt, d’où le faite que le souvenir ne lui plaisait particulièrement pas. Elle ria de bon cœur .Il  se demandait comment une aussi charmante jeune fille s’était retrouvé seule en pleine nuit, sur une route déserte .Néanmoins, il n’eut pas le temps de la questionner , ils étaient déjà devant arrivés. Une petite maison coquette aux volets bleus avec un jardin de roses essentiellement, remarquablement bien entretenu.
_j’adore les roses. Murmura t elle en voyant son regard absorbé.les roses blanches, plus précisément.
Il la salua et attendit qu’elle soit entrée pour reprendre sa route. Il n’avait même pas songé à lui demander son prénom  et à  reprendre sa veste.
Le lendemain, il se décida à aller la revoir, la veste se révélant être un bon prétexte. Il n’eut aucun mal à retrouver la maison aux volets bleus, cette fois ci une femme d’une cinquantaine d’années s’activait dans le jardin. Il s’avança et demanda poliment :
_Bonjour  Madame, excusez moi de vous déranger mais j’ai déposé  hier soir une jeune fille ici et il se trouve qu’elle a oublié de me rendre ma veste. Est ce que je pourrais la voir ?
Le visage de son interlocutrice prit un air stupéfié, elle lui fit répéter sa demande en requérant des détails sur la fille qu’il avait soi disant raccompagné. Ce qu’il fit.
Elle se leva alors et le suggéra d’entrer  l’intérieur. Là, elle lui montra un cadre photo où il reconnut immédiatement sa passagère de la veille. Cette nouvelle acheva la femme qui faillit s’évanouir. Hugues l’aida à s’asseoir et lorsqu’elle fit remise de son malaise, elle lui confia qu’effectivement la jeune fille qu’il avait raccompagné était bien sa fille mais qu’elle ne vivait plus ici.
Pour cause, elle était morte, il y a cinq ans dans un accident de voiture où elle avait été tuée sur le coup. Quant à la veste, elle fut retrouvée sur la tombe de la malheureuse.

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Style : Nouvelle | Par naoko | Voir tous ses textes | Visite : 486

Coup de cœur : 10 / Technique : 8

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