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donnes moi du rêve par coquelicot

donnes moi du rêve

Il était 9h36 lorsque le réveil sonna, elle se leva alors brusquement, s'étira et passa la main dans ses longs cheveux. Elle commença alors son petit rituel quotidien, passer par le couloir sur la pointe des pieds puis descendre doucement les escaliers pour ne faire aucun bruits afin de ne pas réveiller son père. Une fois arrivée dans la cuisine, elle prépara son bol de lait et le mit au micro-ondes, en attendant elle se regarda dans le miroir et sourit en se disant qu'elle faisait peine à voir, ses cheveux roux emmêlés parcourant sa poitrine, ses yeux vert à mi-clos et ses petites cernes qui les accompagnées, son teint pâle qui pour sa couleur de cheveux n'était pas jonché de taches de rousseur, sa bouche légèrement pulpeuse et sombre dont les lèvres étaient gercées . Cela faisait seulement deux semaines qu'elle avait emménagé dans cette ville mais elle y avait déjà pris ses aises et connaissait les endroits sympa comme ceux qu'il valait mieux éviter et, aujourd'hui, elle devait aller dans un de ces lieux, chez la psychologue. Elle alla alors chercher son bol, le posa sur la table, le remplit de céréales dont la moitié fut versée a côté, planta sa cuillère en plein milieu et regarda dans le vide, la tête pleine de questions. Les vacances de décembre allaient se terminer pour laisser place à la rentrée, après-demain elle devra donc aller dans un lycée où elle ne connait personne, cela ne la gênait pas tant que ça car elle ne comptait pas vraiment s'y faire d'amis, elle a toujours été du genre solitaire mais ne pouvait s'empêcher d'angoisser à l'idée de tous ces regards rivés sur elle. C'est vrai, maintenant elle était dans une grande ville et son lycée contenait bien plus que 600 personnes, de plus l'idée qu'elle ne tarderait pas à aller chez la psy ne l'enjouait pas beaucoup, c'est si barbant d'expliquer sa vie à une personne inconnue tout en sachant qu'au fond elle n'en n'a rien à faire et n'attend que votre argent. Oui, c'était sa vision des choses, des gens qui vous posent des questions sans réellement vous donner de réponses et encore moins de remèdes, pourtant celle qu'elle allait voir dans environs trois quart d'heure était de très grande renommée, et son tarif aussi d'ailleurs. Après un certain temps de réflexion elle commença à manger puis vida son bol qu'elle mit ensuite à laver et se dirigea vers la salle de bain quelques mètres plus loin où elle avait déjà préparé ses affaires la veille. Elle ferma la porte à clé, vérifia que le chauffage était bien allumé, se déshabilla puis se jeta dans la douche tout en mettant l'eau froide, rien de mieux pour se réveiller. Elle pensa alors à toutes ses connaissances qu'elle avait laissé dans son ancienne ville, enfin plutôt dans son ancien village car là bas il n'y avait pas de grands magasins dit chic, il n'y avait pas de restaurants dont les prix vous couper l'envie de manger, il n'y avait pas non plus ces grands parcs dont les allées paraissaient infinies ni tout ces gens présents dans la rue, mais surtout il n'y avait pas de « médecin qui soigne la tête » comme on le lui avait expliqué quelques temps après le drame. Une fois prête elle vérifia l'heure, 10h12, cela lui laissait le temps de prendre son vélo traverser la ville et d'arriver pour dirons nous, 29. Le rendez-vous était fixé a 10h30, mais de toute façon elle savait bien qu'elle devrait quand même attendre dans la salle que Madame Batello, c'était son nom, vienne la chercher et qu'elle aurait alors du retard à cause du client,enfin soit-disant patient précédant ou une autre excuse dans le même genre. Pourquoi donc son père l'avait-il poussé à aller la voir? Il était pourtant lui aussi toucher par le prétendu accident, peut-être même plus mais il refusait tout de même de consulter en prétextant «  Mais moi je ne suis pas malade, je ne me suis pas fait de trou au menton pour y mettre un bout de ferraille pour faire joli, ah si j'étais resté avec ta mère je l'aurais surement quitter au moment où elle t'as laissé faire cette horreur » puis il dérivait ensuite sur un autre sujet pour éviter la conversation. Et puis de quoi se mêle t'il, son piercing lui allait plutôt bien et elle était loin d'être folle, différente certes peut-être un peu mais pas folle. Après avoir parcouru plusieurs kilomètres avec son instrument sur le dos à vélo et l'ayant déposé dans le coin d'une rue elle entra dans un grand bâtiment blanc, qui lui fit penser à un asile, monta les marches 4 à 4 jusqu'au troisième étage ouvrit violemment la porte de la salle d'attente et profita d'une chaise vacante pour s'asseoir et reprendre son souffle. L'endroit était presque désert, quelques affiches de mode étaient présentes, et une musique classique se laissait entendre lorsque que l'on tendait l'oreille. Un homme à deux sièges d'elle la regarda avec insistance, elle leva alors les yeux vers lui et afficha un sourire angélique, il sourit à son tour, gêné, et se replongea alors sur son magasine de foot, ha les hommes, tous les mêmes. La porte face à laquelle elle était assise s'ouvrit alors lentement et une femme à l'air blasé et strict apparue.

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Style : Nouvelle | Par coquelicot | Voir tous ses textes | Visite : 540

Coup de cœur : 9 / Technique : 8

Commentaires :

pseudo : Karoloth

Très bon texte, il se suffit à lui même mais peut-être y aura-t-il une suite? CDC!!!

pseudo : coquelicot

merci bien ^^ oui il y a une suite, là c'est la première page et j'en ai écrit 19, et je l'ai toujours pas fini, je suis pas encore sure de poster la suite, faut que je vois comment je pourrais procéder ^^

pseudo : Coralie Broteille

J'aime beaucoup ce texte, j'espere vraiment que la suite sera mise en ligne, CDC !