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Silence majeur
Au fil des larmes
la boutonnière du ciel
éventre le monde
d’un geste solennel
et des rires feutrés
cascadent en vertiges
de Mars à Vénus
Des bras du rêve
au néant des corps
depuis son noyau de feu
la terre brûle ses vies
et la nature fait la planche
sur le lit des passions
L’auberge est bleue
pour étreindre les flammes
et le poète dessine les pas
de ses pantoufles de vair
sur l’alpaga des champs
qui tapisse le monde
du sommet des océans
au plus profond des cimes
Enjambées noctambules
Par-dessus les pans des jours écroulés
Ce funambule voyage
en équilibre improbable
sur le biseau de sa bulle
il sonde la nuit des silences majeurs
et glisse ses poèmes dans la fente du ciel
En filigrane du parchemin des mal-heures
s’accomplit en toute proximité
l’éternité
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Style : Poème | Par Déméter | Voir tous ses textes | Visite : 638
Coup de cœur : 11 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : nani
Il "glisse ses poèmes dans la fente du ciel" c'est une image qui représente bien ce poème...dans ses silences, ses pas feutrés, ses mots à doubles sens...
pseudo : Karoloth
Belle envolée. On a juste à se laisser porter. CDC!
pseudo : clo
Bravo pour ces doux vers pleins de tendresse et d'images poétiques..merci pour ce doux partage Amicalement
pseudo : iloa
Merci Déméter. Ton poème est magnifique.
pseudo : Déméter
Merci à vous pour vos lectures et les traces de vos passages laissées dans mon univers feutré.
pseudo : samuelrivabella
un très beau poème. merci sincèrement pour ce magnifique partage. un cdc des plus mérité.
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