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Vie en suspens par feeclochette

Vie en suspens

 

                                

          

   

      Cette nuit, je pars le rejoindre dans ce nouveau monde, si loin d'où je suis. Les lignes qui vont suivre racontent mon histoire. Elle semble peu ordinaire et pourtant elle est vraie. A vous d'y croire, à vous d'y adhérer. C'est juste une histoire d'amour, de passion et de destruction. J'écris ses mots tout en sachant que je vais m'en aller, que je n'ai plus le choix... L'ai-je eu un jour? Mon coeur a choisi pour moi, il m'a guidé vers lui et aujourd'hui, je réalise combien je l'aime et combien il me manque. Mon coeur a toujours battu plus vite au son de sa voix, à l'approche de ses pas. Je ne peux m'attarder sur les profonds sentiments qui m'unissent à lui, je dois faire vite. Bientôt ils seront là, il me reste peu de temps avant que mon heure vienne.

      Tout commence par un beau matin, ce jour là une force me pousse dehors, elle m'oblige à sortir. Alors sans réfléchir, je sors, je quitte ma chambre et je rejoins l'autre monde. Les champs sont superbes, d'une beauté indescriptible: les couleurs sont si vives et si claires à la fois. Elles reflètent si bien mon âme qui est en émoi. J'aime ce monde même s'il me rejette parfois, je me sens bien, je ne crains rien mais j'ai toujours l'impression d'attendre quelque chose ou quelqu'un quand je viens. Un vertige me prend quand j'effleure l'herbe bleue de mes doigts, la vie coule dans ces champs, je la ressens. Je pose un regard au ciel orange puis je me mets à courir sans me retourner, à en perdre haleine, juste en écoutant le bruit du vent. Comme j'aime sentir la vie vibrer, je me sens alors à mon tour vivante.

      Après avoir couru comme un gazelle, à vive allure, j'entre dans la forêt sans vraiment m'en rendre compte, mes pas m'amènent à l'entrée de celle-ci. Je ne dois pas y entrer, cela m'est défendu par mon peuple, c'est la limite entre les deux mondes. Pourtant une voix semble m'appeler, me réclamer et me demander de la rejoindre. Cette voix me crie de laisser mes pieds foulés le sol, de laisser mon âme s'y abandonner. Je ne fais pas de résistances bien longtemps et décide d'écouter cette voix, je me lance entre les arbres sans donner un coup d’œil en arrière. Même si je ne connais personne ici-bas je marche en direction de cette voix. Je ne fais que quelques pas avant de le voir et il me faut que quelques instants pour tomber amoureuse de lui. Il est là assis sur une pierre, au milieu de la forêt, entrain de rêver d'une autre vie, c'est un sentiment de tristesse qui se dégage de son visage d'ange. Je ne peux vous le décrire car les mots n'existent pas, il ressemblait, il était l'homme de mes rêves. Cet homme peut prendre l'apparence que l'on veut, pour moi il fut tout. Sa tranquillité, son calme m'ont séduite dès que je le vis; je le contemple quand, enfin, son regard se pose sur moi, il me sourit, je baisse les yeux mais m'approche de lui. A pas de fourmi, j'entre dans son cercle de paix, j'arrive à sa hauteur, je veux lui parler mais aucun son ne veut sortir, j'ai peur. Lui, il se met à rire dès qu’il aperçoit mon air gêné et me montre ses dents, j 'ai enfin trouvé ma lumière.

Comme toutes les histoires d'amour dites classiques, nos regards se croisèrent pour la première et pourtant j'avais cette curieuse sensation de le connaître depuis très longtemps. Face à mon mutisme, il se met à parler:

"Bonjour joli fleur des champs, je suis Ethernet fils d'un simple bûcheron qui se sent l'âme d'un poète. Mais je n'ai pas le plaisir de vous connaître?

-...

-Le ton bourgeois ne vous plaît guère, alors parlons comme bon vous semblez; Mais laissez-moi entendre votre voix qui, je pense, m’envoûtera. Tu ne veux vraiment pas bavarder avec moi? Pour une fois aurais-je une auditrice qui n'aura pas l'affront de m'arrêter. Je suis dans cette forêt pour pouvoir méditer et écrire en paix. Je cherche et je viens de trouver une nouvelle inspiration ou une nouvelle muse comme tu voudras, car c’est toi. Il faut que je réussisse à te garder.

Il se met à tourner autour de moi.  Son regard parcourt mon corps, mon cœur bat très vite dans ma poitrine.

-Je m’en voudrais de te perdre avant d’avoir entendu ta voix, belle fleur des champs.

-Je ne peux t'adresser la parole, tu es un simple humain.

Je recule de quelques pas.

-Merci pour ce joli compliment! Mais alors, qui es-tu?

Je le fixe, il est là devant moi, il me sourit et je me résigne à lui avouer mon identité. Il est debout, une main sous son menton, l'autre se balançant le long de son corps. Pourquoi n'est-il pas un ange?

-Je suis Laitages, fille d'un autre monde.

-Pardon, je ne comprends pas ce que tu viens de me dire?

 Il semble surpris de ma réponse.

-Je viens de là-bas.

 Je lui montre de mon doigt, l'autre coté de la forêt, là où le ciel est différent. Là où le monde est en paix. Ma vie se trouve à l’opposé de la sienne. Je sais qu'il va reculer et que son regard va changer. Et c'est ce qu'il se produit.

-Tu es…une sorcière.

  Il s'agenouille devant moi, l'instant d'avant il était si fort, si sûr de lui. Et voilà que j'ai devant moi un homme empli de peur et de dégoût. Je ne suis plus la fleur des champs mais une terrifiante sorcière, en prononçant quelques mots je suis devenue à ses yeux son ennemie. J'ai cru un moment que le bonheur…non, ce n'était qu'un doux rêve qui n'a duré que quelques secondes.

  Je le regarde et je l’abandonne au milieu de cette clairière, avec les arbres pour compagnie. Je m'en vais en le laissant se lamenter et prier pour que je ne le tue pas. Je n'ai jamais tuer personne, même pas un insecte. Mon peuple m'a appris le respect de la vie de chaque être qui vit. Pour nous, la vie est essentiel pour l'équilibre de notre monde. Arrivée chez moi, je m'allonge sur mon lit et je réfléchis sur ma vie, sur mon existence. Ma vie me semble vide, j'ai envie d'aimer mais on me l'interdit. Pourquoi?

  Pendant des jours, je me pose inlassablement cette question mais aucune réponse ne me vient. Je ne veux pas entendre les réponses alors je les rejette toutes, aucunes ne me semblent convenir, aucune. Et puis, cette voix refait surface en moi et pour la deuxième fois je me mets à l'écouter. Aurais-je dû ?

  Je repars dans cette forêt et je le retrouve comme la première fois : Assis sur ce rocher, à écrire sur un petit carnet. Une lueur de peur s'inscrit au fond de ses  yeux quand il me voit, je reste à distance de lui pour qu'il ne s'éloigne pas tout de suite, pour qu'il m'écoute avant de fuir.

"Écoute-moi comme je t'ai écouté la première fois qu'on s'est vu. Je ne veux pas te faire du mal, je suis, je l'avoue, un être doté de magie mais non une sorcière.

Je garde une voix apaisante pour ne pas l'effrayer.

-Tu as des pouvoirs magiques donc tu es une sorcière!

-Oui, je peux faire des choses que tu ne peux faire, que tu ne peux soupçonner l'existence. Elles peuvent te paraître irréelles ou incroyables, je vois le monde d'une autre manière que toi, je le vois avec des yeux d'enfants. Pour moi, la terre est magique, la nature est si mystérieuse et renferme tant de secrets. Toi, tu acceptes cette nature alors pourquoi tu ne m'acceptes pas telle que je suis?

-Mon peuple m'interdit d'approcher un être de ton espèce. Vous hantez ce lieu et vous vous croyez chez vous!

-C'est faux! C'est vous les monstres. Vous, qui détruisez tout sur votre passage, vous avez voulu la guerre entre nos deux peuples. Vous n'avez pas voulu nous écouter.

  Je me déplace entre les arbres avec rapidité, une pâle lueur bleue m'entoure quand j'utilise mes pouvoirs. Je ne peux garder mon calme face à tant d’incompréhension.

-Il y a mille ans, vous nous avez déclaré la guerre, vous nous avez chassez de nos terres et nous vous avons laissé faire car nous ne voulons pas vous détruire. Nous avons toujours été un peuple pacifique et pourtant vous vouliez nous voir morts. Pourquoi? Nous protégeons la nature de vos agressions, nous sommes là pour empêcher un déséquilibre dans la nature à force de la défier comme vous le faites. Je ne suis pas un être qui fait le mal. Mais vous autres, êtres humains, par peur de l'inconnu  vous préférez détruire que comprendre. Vous ne voulez pas écouter la vois de la terre, qui vous parle. Vous êtes sourd à ceux qui vous entoure et vous protège de vous-même.

 Debout, cet homme m'écoute jusqu'au bout, un combat se mène en lui: Doit-il me faire confiance ou doit-il obéir à son peuple? Sans comprendre, je le vois pour la deuxième fois se mettre à genoux devant moi. A t-il compris ce que je voulais dire?

-Je te prie de m'excuser.

J'ai cru que j'allais moi aussi le rejoindre mais je ne dois pas lui montrer ma faiblesse.

-Oublions les mots que nous venons d'échanger et devenons amis.

-Tu as raison laissons les autres se battre et se haïr, et démontrons leur que nous pouvons créer et bâtir une amitié entre deux personnes différentes."

 Je le laisse pour la seconde fois seul mais je sais que je vais le revoir très bientôt et souvent.

 

  Durant un an entier, je le retrouve tous les jours dans la forêt, nous parlons des heures entières, parfois nous écoutons simplement le silence qui nous entoure. Alors nous laissons nos âmes s’enfuirent et rejoindre un monde où tous les peuples, quelle que soit l’origine, acceptent de vivre ensemble. Nous rêvons de voyages dans des pays merveilleux, d’être libres et de vivre nos propres vies. Je lui parle de mon enfance passée là-bas, de mes coutumes, de mes rites, de ma famille, de mon peuple, il me parle lui aussi de sa vie avant moi.

  Plus tard, après maintes discussions j'ai  compris pourquoi je me suis rendue ici, ce jour-là. Nous avons les mêmes rêves, les mêmes envies de liberté. Je voulais une autre vie. Lui seul peut me comprendre. Je sais au plus profond de moi que c’est lui mon âme sœur, il a les mêmes désirs d’aventures que moi, il a la même passion qui gronde en lui.  Nous sommes différents et pourtant nous nous ressemblons.  Nous ne sommes  heureux que réunis. Je rentre chez moi heureuse et souriante à chaque fois que je le vois. Mon peuple ne me reconnaît pas et il me laisse le rejoindre autant de fois que je veux puisque je suis si joyeuse à mon retour de la forêt. Je ne puis comprendre pourquoi j'ai mis tant de temps à le retrouver, mon âme sœur.

  Depuis notre première rencontre nous n'avons eu que de chastes discussions. Une tension  naît entre nous depuis peu. Le silence devint de plus en plus pesant, l'air plus lourd et l'impatience de se voir se fait sentir : nous arrivons de plus en plutôt et nous restons plus longtemps ensemble. Dès qu'on s'effleure nos cœurs battent plus vite, le rouge me monte aux joues et je me sens différente. Mais l'instant que nous redoutions et que nous attendions tant fit son entrée et nous changea entièrement le cours de nos destins. Peut-être aurions nous du laisser nos sentiments enfouis en nous et ne jamais les laisser éclater au grand jour. Mais comment se battre contre nos désirs et nos envies face à l'homme ou à la femme qu'on aime depuis toujours. Alors l'occasion vint.

 Une après-midi, un terrible orage éclate dans le ciel, il nous importune dans notre charmante discussion, la pluie nous déloge de notre rocher, nous furent obligé de trouver un lieu au sec. Heureusement, les recherches ne furent pas longues et nous trouvâmes un abri: une petite grotte. Sans se soucier du temps, nous reprenons notre conversation là où nous l'avons laissé. La proximité de nos deux corps nous rend légèrement tendus, il est si proche qu'il me semble entendre son cœur battre. Je ne trouve plus mes mots et je ne sais pourquoi il me prend la main, y dépose un tendre baiser. Plus de paroles que des gestes pour se faire comprendre, cette nuit-là je retrouve celui que j'avais perdu depuis si longtemps

  Au matin d'un nouveau jour pour nous deux, je le trouve allongé à mes cotés. Hélas après cet instant de paix qui nous fut bien court, les événements s'enchaînèrent rapidement. A notre réveil nous avons décidé de partir loin d'ici pour vivre notre passion et notre amour en paix. Nous sommes pleins de projets, de rêves et de désirs. Je ne veux pas le quitter mais il doit dire adieu à ses parents, je n'arrive pas à détacher mes lèvres des siennes, il me murmure des mots doux, des mots d'amour. Ses bras me protégent du monde extérieur, je n'ai plus peur. Ce jour-là, je ne vois pas les signes qui jonchent ma route, le silence des oiseaux sur mon passage, le changement à travers la nature.  Je ne pense qu'à mon futur bonheur, je le revois s'éloigner de moi en me lançant des «  je t’aime belle fleur des champs«, quelques larmes m’ont mouillé.

  Le ciel s'est teinté de rouge: la couleur du sang. Je traverse les champs les uns après les autres avec au creux des reins une curieuse sensation, elle ne me lâche pas de toute la journée. En rentrant chez moi, je fais part à ma famille de mon projet.  Ils acceptent ma décision, aucun reproche ne m’est fait, ils savent que je l’aime et que cela est réciproque, ils ne veulent que mon bonheur et qu’importe si celui que j’ai choisit n’est pas un des nôtres. Les miens n'ont jamais rejeté un étranger, ce sont les autres qui n'acceptent pas le mystère. Je fais d'étranges rêves, je mets tout cela sur l'anxiété et l'impatience de partir. Mais cette curieuse sensation me colle toujours à la peau, je dois dire au revoir à ceux que j'aime et je dois partir le rejoindre dans la forêt.

  Je refais pour la dernière fois, il me semble, ce chemin trop familier. Pourtant je ne le fais pas avec la joie au bord du cœur mais cette angoisse qui me tenaille et qui me tient. J'arrive à l'orée de la forêt. En y entrant, je sens leurs présences, je dois continuer à avancer et non reculer. Ils sont tout un groupe d'hommes forts, ils m'attendent, ils sont cachés dans les arbres, dans les buissons, mais j'entends leurs souffles et leurs cœurs qui s'emballent dans leurs poitrines. Je n'ai pas peur pour moi mais pour lui.

"Je vous vois et je vous entends. Je ne vous veux  aucun mal, sortez à couvert et laissez moi vous parler."

Personne ne sort.

"Je suis celle que vous attendez, je n'aime pas parler dans le vide."

Alors cette fois-ci une dizaine d'hommes font leur entrée, ils s'avèrent menaçants, pourtant je ne suis pas effrayée comme si mon destin me paraissait enfin clair. Je suis calme, même si je suis toujours inquiète pour mon bel ange. Celui qui semble  être le chef, s'avance de quelques pas vers moi avec une arme pointée dans ma direction. Je pars dans un éclat de rire.

"Si je suis si forte que vous semblez le croire, pensez-vous qu'une simple arme puisse me tuer ?

-Nous ne sommes pas venus ici pour rire. Je suis le chef du village où l'un des nôtres a été envoûté. C'est toi qui l'as rendu fou.

-Non, nous sommes tout simplement tombés amoureux et il n'existe aucune magie dans cela, dans cette histoire.

Je commence à craindre le pire. Je comprends les raisons de mon peuple qui a fui devant ces gens.

-C'est ce qu'il nous a dit lui aussi mais c'est faux. Il n'était plus le même, tu l'avais transformé ou ce que tu veux.

-S'il semble différent, c'est qu'il a enfin découvert  qui il est.

-Tu essaies de m'embrouiller la tête. Tu es une sorcière comme les tiens, pars d'ici et retournes chez toi.

-Je ne partirai pas sans lui.

Je n'arrive plus à garder mon calme, le ciel se fait de plus en plus sombre et je sens monter la colère. Le ciel vire au rouge foncé, il me rappelle la couleur du sang. Tout est silencieux autour de moi, mon esprit erre quelques instants et s'arrête sur les mots que le chef vint de prononcer :

"Il était". Alors j'ai su qu'ils ont osé commettre le crime. Un rire se fait entendre, je relève la tête pour  ancrer mon regard dans celui qui ose rire en ma présence. Une petite lumière le transperce, son rire ne se fera plus jamais entendre.

  Les autres se jettent  sur moi pour me capturer et me tuer, je ne fais aucune résistance, je ne veux pas leur donner ce plaisir. Le sol me paraît dur quand je le touche, ils me traînent jusqu'au village. Je n'écoute déjà plus leurs mots qui veulent être blessants, leurs injures. Ils me mettent dans une cage et décident que la cérémonie de ma mort aura lieu le lendemain matin, au lever du soleil, je serai brûlée vive comme toute bonne sorcière. Le temps peut bien passer mais les mentalités ne semblent demeures les mêmes. Toute la nuit, je ne pense qu'à lui: à ses poèmes, à son rire, à sa peau et à ses rêves de liberté, nous n'avons même pas eu le temps de s'aimer entièrement. Les larmes inondent le sol de ma cage, avant le lever du jour, je quitte mon corps pour dire adieux aux miens, ils sont tristes mais ne doivent pas entraver le cours de mon destin, je les laisse pour accomplir ma destinée. Il pourrait me libérer et me ramener, mais je ne veux pas. Je sais que je dois être brûlée pour pouvoir survivre et revenir, le seul qui me retenait est mort, il est parti rejoindre les anges et bientôt moi aussi.

  Pour ne pas laisser la haine prendre le dessus, je décide de vous raconter mon histoire. J'écris ses lignes de ma petite cage, je vais anticiper les événements en vous contant la fin puisque je l'ai déjà vécu: Les hommes de ce village seront autour de moi, me jetteront des pierres ou ce qu'ils ont, je monterai lentement les marches qui me mèneront à mon funeste destin, je collerai mon corps contre le poteau, quelques instants auparavant j’aurai vu son corps pendre au bout d’une corde. Même là, au milieu des champs rouges et noirs, il éclairera encore mon âme. Ils allumeront le feu, une larme descendra lentement le long de ma joue mais n'atteindra jamais mes lèvres. Je quitterai enfin mon corps.

  Plus tard, bien plus tard, les hommes comprendront leurs erreurs, avant que cela n'arrive, nous perdrons la vie encore de nombreuses fois. Nous ne serons libres qu’au milieu des nuages. Nous ne pouvons y rester indéfiniment, nous devons renaître encore et toujours jusqu’à ce que nos deux âmes aient la joie de s’unir librement sur Terre et pourront vivre une vie entière sans persécution. Nous attendons ce jour avec impatience, je sais que nous devrons affronter d'autres morts, d'autres renaissances, d'autres vies. Mais j'ai l'espoir d'un monde meilleur, d'un monde sans peur de s'aimer, sans haine contre ceux qui semblent différents et pourtant qui aspirent aux mêmes chose: à l'amour, au bonheur et à la paix. Peut-être suis-je trop idéaliste et que ce monde trop beau n'existera jamais. Non, je crois qu'il existera si on s'y met tous ensembles. Il mettra beaucoup de temps à naître mais un jour il aura sa place avec nous tous.  Alors ce jour-là, les hommes seront tout égaux, il n'y aura plus de guerres inutiles, la paix  régnera. Je serai sa belle fleur des champs et lui il sera mon bel ange.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                          

 

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