Une fois de plus le premier regard que je croise n'est autre que le tien, et sans en avoir l'air, de mon regard j'effleure ton visage, celui que je connais dans ces moindres recoins.
  Une fois de plus je ferai comme si de rien était, en m'interrogeant au plus profond de moi sur ce que tu peux penser.
  Une fois de plus une sonnerire retentira, ainsi nous prendrons des chemins différents
 Mais cette fois ce n'est pas grisaille que j'observe à la fenêtre mais quelque chose qui s'était enfuit depuis si longtemps, ce que je peux aperçevoir: des rayons de soleil. Mes sens se réveillent, ces rayons me transportent vers le passé. Je m'en souviens en ce temps là tu me souriais. Après avoir fait quelques pas vers l'extérieur rien ne s'arrête, bien au contraire tout s'amplifie. Ce soleil qui chauffe ma peau, ce vent qui fait soulever une mèche de mes cheveux, cette fraîcheur qui me pénètre...  L'odeur de l'herbe humide, de la terre toute fraîche; des souvenirs olfactifs. Ma vue éblouit, un ciel bleu sans un nuage, les arbres qui semble se déployer, et je contemple, et je suis simplement attendrie par les sensations que me procure la nature, bouleversée par cette ambiance qui me ramène à tes côtés. Je crie ou je voudrais crier car tout, en moi, reste comme étouffé, comme prisonnier.
    Une fois de plus je croise ton regard, mais tu sembles prendre ton envol tel un oiseau. Et une fois de plus je vois de loin ce menaçant vautour qui t'enlace, alors je préfère m'évader vers d'autres horizons.
    Une fois de plus je ferai comme si de rien était.