" Mais t'as crû au Père Noël " dis la fille en rigolant. Une histoire de nouvel an que nous n'avons malheureusement pas pu passer ensemble, à cause d'une histoire entre mère et fille, qu'elle n'a malheureusement pas su gérer pensais-je le sourire en coin, les sourcils hauts. Toujours fière, bornée, un brin malicieuse, finalement dérangeante. Grande, mince et brune, maladroite dans sa démarche mais sûr d'elle lorsqu'elle parle, la fille s'avance vers moi, me saute au cou, me murmure qu'elle m'aime. C'est assez inattendu, plutôt agréable, c'est la promesse d'une belle journée, malgré la météo, malgré le travail pénible qui m'attend chaque soir. Alors elle m'attrape le bras, m'entraine, et je retombe en enfance. Ou peut être que je m'élève en enfance? Si le bonheur seul peut dire qu'un humain est supérieur à un autre ou ne l'est pas, alors je m'élève oui. Ma dose de bonheur, mon repère, un lien indestructible, qui n'a jamais cédé, jamais ployé, qui ne craint pas les kilomètres, qui ne craint pas le chaos, qui ne craint pas les gens. " Ca t'arrive de penser à ma mort? Tu as peur que je meurs? " /// " Un Kiwi n'a jamais peur " réplique telle en explosant de rire, avant de serrer ma manche un peu plus fort. Sentimentale, mais très peu apte à le montrer, elle change vite de sujet, me parle de banalités... et ce que je sais mais que j'aurais voulu entendre maintenant, elle me l'écrira plus tard, loué soit le téléphone portable. Viens le soir, seul je réfléchis: " Bon, j'ai trouvé quelqu'un qui me surprend chaque jour, qui m'a choisi moi, roi des poussières parmi 6 milliards d'autres poussières. Nous formons un club très privé qui compte actuellement... 2 membres. C'est un bon score, j'adhère " pensais-je, trop jaloux pour imaginer un parasite venir agrandir l'équipe.

                                                                    A la meilleure des meilleures