A travers les tempêtes que l'on peut traverser,
Au délà des défaites, qu'il nous faut supporter,
Entre les coups reçus, et ceux qu'on peut donner,
S'agencent les débuts de méfiances innées.

Savoir que la confiance se conquiert pas à pas,
Vouloir découvrir l'autre, sans en dire trop de soi,
On garde l'essentiel de nos peines et nos joies.
Par peur d'être déçue par les hommes et leurs lois.

Que la bonté existe, vous en êtes certains
Mais moi, je sais le vice, les traites et les vauriens
Parfois, je vois le doute, la peur des lendemains
Quand toutes nos confidences, tombent en mauvaises mains

On se contente un temps, des échanges en surface
Mais, on nous dit discrete et froide comme la glace
N'y voyez pas ici quelques formes d'arrogance
Car, c'est un mal en soi d'avoir trop peu confiance

Certains arrivent pourtant, en s'armant de courage
A dissiper nos doutes et chasser les orages
Ils entrent dans nos vies, y portent leurs bagages
S'installent et puis se plaisent, ils défont nos barrages

Même si on peine à croire à ces bons sentiments
On se dit qu'il est temps de n'être plus méfiant
On se confie alors sans craindre leur jugement