je me demandais bien ce que pouvais me rappeler cet endroit . Il était si familier , si commun . Je n'arrivais à avoir aucune image précise de ce lieu. J'étais désemparée , désappointée , triste , sans savoir réelement pourquoi. En regardant cette étendue de verdure devant moi , je me retrouvais vide de sentiments. Je ne connaissais la dimension de ma propre souffrance , et , je ne savais si la vie était vide de sens . Je voyais les deux palmiers de cet espace verdoyant , calcifiés , dressés dans le ciel comme les bras d'un supplicié. Quant àa cet instant , j'eus un déclic : c'était l'endroit que j'aimais tant , celui où j'avais passé tant de bons moments , et qui me paraissait si ténébreux , aussi froid qu'une tombe . L'herbe fraîche qui tapissait le sol faisait penser aux flammes flamboyantes de l'enfer . Enserré dans l'étuve de cette colline , je suffoquais . On dirait qu'un soupirail de l'enfer s'est entrebâillé dans le ciel . Les rares soubresauts du vent étaient loin de rafraîchir l'ai appauvri. J'essayais de prendre le dessus sur mon humeur qui me gâchait toute envie de plaisir . Je sentais mon coeur ralentir de plus en plus . Derechef , je voyais ma vie défiler devant mes yeux , puis , je perdais conscience. En me réveillant , tout avait changé. Que m'était-il arrivée? Que c'était-il passé? Ma vision su monde était différente. Je ne savais nullement à quoi celà était dû. Je reprenais goût à la vie . Je me sentais enfin heureuse. Le bonheur frappait enfin à ma porte . Je le laissais entrer avec toute l'approbation du monde.