La jonquille a craqué
L'éponge elle a jetée
Par-dessus sa corolle
Et sa tige un peu molle.
Qui donc se soucie d'elle
Qui la prend sous son aile
Elle a rêvé d'un monde
Où Douceur fait la ronde
Et connu l'arrachage
Des fleurs et son carnage.
La jonquille est bien morte
Que froide bise emporte
En des nudités blêmes
Griffures de poèmes.
Nul ici ne s'arrête
Seul le vide s'entête
A polluer le temps
A figer tout instant
En larmes de détresses
Sans même un S.O.S.
6.12.9
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Style : Poème | Par Ombres et lumières, une vie | Voir tous ses textes | Visite : 731
Coup de cœur : 14 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : Karoloth
Je regarde par la fenêtre les géraniums qui subsistent. Comme ta jonquille elles vont disparaître bientôt. C'est vrai, qui se soucie de la mort des fleurs?
pseudo : nani
Ta pauvre Jonquille connaît ce triste sort d'un monde où l'artificiel chasse le naturel...sera t-on faire avec des coeurs de pierre des océans de Douceur...
pseudo : BAMBE
Et son image reste inscrite dans ton texte qui nous va droit au coeur. CDC
pseudo : Ombres et lumières, une vie
Karoloth, Nani et Bambe : de nouveau merci ! Une précision cependant : ce texte est une allégorie, la jonquille, c'est chacun d'entre nous !
pseudo : Iloa
Salut, c'est bien ainsi que j'avais ressenti ce joli poème. Hé...Je suis peut être une fleur...Va savoir!
pseudo : lagomys
Griffure de poème d'un écorché vif : morsure au coeur jusqu'au dernier lilas.
pseudo : Ombres et lumières, une vie
Merci Iloa, qui sait oui ? Merci Lagomys qui met toujours dans le mille.
pseudo : Anne Mordred
Très belle allégorie. CdC, bien entendu.
pseudo : Ombres et lumières, une vie
Merci Anne, c'est précisément d'une allégorie qu'il s'agit.