"Ferme le cercueil de ta vie car voilà ton dernier voyage,

Voici ta mort, voila l'ennui, voici le sacré héritage."

Les enfants se perdent dans les allées du Père Lachaise,

La saison froide emporte les dernières feuilles de braise,

Au bout du couloir le temps s'arrête,

Les clochards s'inquiètent, le froid est dans leur tête,

Les filles de joie entament leur danse,

La lune s'endort au fond des caniveaux

Berçant l'homme enivré dans son château,

Imprégné par Morphée, il entre en transe.

"Allume le feu du trépas, poursuis la route et

Goute au fruit de Dionysos, ose traverser la brume,

Même si les Dieux te l'interdisent, cours sur ce chemin,

Vole, ange ténébreux, suis la voie du destin des communs

Oublie, dégueule cette immense envie de revoir

Les trottoirs bien trop salubres, change de cap,

Paquetage prêt, rêve délivré, bientôt partir

Juste sortir charnellement mais tu crèves..."

La mort appelle, la marche funèbre t'enveloppe, écoute...

Si douce si pure, attrape la, c'est l'heure de traverser.

"Au revoir ma vie, au revoir amis, enfin je jouis

De cette douleur qui drague la peur jusqu'à la fin d'un été

Psyché."