Un jour sans toi est un jour sans soleil

Un ciel couvert de sombres nuages

Et j’attends l’éclaircie comme un présage

Qui viendrait me murmurer à l’oreille

Que toi aussi tu te languis et guettes le ciel

Pour me rejoindre et reprendre le voyage

Je t’ai dans la peau comme un grand tatouage

Où se dessinerait un dragon enflammé

Se mordant la queue comme un enragé

Mais où le visage serait à ton image

Doux, attentif  et aimant personnage

Tu vivrais alors en moi en toute intimité

Mon intimité pour toi n’a plus de secret

Tu me connais si bien, tu as tout compris de moi

Tu sais me faire plaisir et je deviens ta proie

Comme la pauvre biche que l’on fait trébucher

Mais cette biche-là ne demande qu’à être aimée

Par un beau cerf dans un joli sous-bois

Combien de fois me suis-je demandé « Pourquoi ? »

Pourquoi t’es tu intéressé à moi dès que tu m’as vue ?

Pourquoi t’ai je remarqué sans l’avoir voulu ?

Parce que nos cœurs étaient un peu à l’étroit

Qu’il a fallu d’un rien pour leur trouver un toit

Qui les réchauffe dans un amour éperdu

Qu’il est délicieux cet amour bien que défendu

Je crains ne pas te donner autant que tu me donnes

Je ne sais trop comment m’y prendre, je tâtonne

Mais je t’aime, je te le dis, avec des mots superflus

Que je voudrais très forts mais je  suis trop émue

Près de toi je me sens fondre et je m’abandonne

Je plonge mes yeux dans les tiens, je déraisonne

Tu me regardes avec une tendresse qui me désarme

Je suis si sensible  à tout ce qui fait ton charme

La douceur de tes gestes quand tu me cramponnes

Quand tu me serres si fort, tout mon corps frissonne

De bonheur et malgré moi me viennent des larmes

Jeudi 11  juin 2009                     © Sylphide