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La maison de mon enfance par sylphide

La maison de mon enfance


 
C’est une maison basse au toit pentu,
Tapie tout au fond d’un coin perdu
D’une Normandie aux vertes prairies,
Qui dès le printemps est toute fleurie.
 
Elle est construite de briques rouges,
Ses volets marron, par le vent, bougent,
Sa porte d’entrée est un peu de guingois,
Il m’est arrivé de m’y coincer les doigts.
 
En poussant cette porte on peut y voir
Une grande pièce où il fait presque noir.
Une porte à gauche, une autre à droite :
Ce sont là deux chambres plutôt étroites.
 
Des lits aux gros édredons de plumes
Qu’une bonne odeur de lavande parfume.
Dans un coin, une table et une chaise,
Près d’un feu allumé où couve  la braise.
 
Ni  salle de bain ni cabinet de toilette,
Pour se laver on doit utiliser la  cuvette.
Dans la cuisine on n’y trouve pas d’évier,
Mais une bassine posée sur un trépied.
 
Pour la cuisson, une grande cuisinière à bois
Qui chauffe aussi la pièce quand il fait froid,
D’où sortent de gros poulets rôtis du four,
Embaumant  d’effluves l’atmosphère alentour.
 
Pas d’eau courante non plus, ni d’électricité.
C’est  l’eau du puits qu’il  faut aller puiser.
Et la lampe à pétrole dont il faut régler la mèche,
Pour ne pas gaspiller car c’est un peu la dèche.
 
Cette maison reste au fond de mes souvenirs
Un endroit de  délices, de jeux et de plaisirs
Entourée de mon frère et de mes sœurs
Je devrais l’appeler la maison du bonheur
 
5/11/2009
 
 
 
 
 

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Style : Poème | Par sylphide | Voir tous ses textes | Visite : 1522

Coup de cœur : 10 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : Iloa

Merci pour cette agréable visite... Si je peux me permettre une critique...J'ai ressenti une cassure après ce vers " Ce sont les chambres où se chevauchent ". Je pense que ce vers devrait se trouver près de son frère... Un coeur.

pseudo : Karoloth

Belle description qui plonge dans les lointaines saisons.

pseudo : sylphide

Merci Iloa, de ta visite et surtout de ta remarque.Je n'avais pas éditer le bon texte, mais une ébauche. J'ai rectifié. C'est vraiment la maison où j'ai vécu...le confort ne fait pas le bonheur!

pseudo : sylphide

Merci, Karoloth pour ton passage sous mon toit! J'en suis partie en 1958 et elle était ainsi équipée. Elle se trouvait éloignée du village à la lisière d'un bois et pas accessible au confort.

pseudo : mario

Si je fais lire ça à mes enfants, ils vont me dire: c'est de la fiction! Et pourtant, il n'y a pas si longtemps... Très belle description on ressent ton attachement à cette maison.

pseudo : Iloa

Ho, mais je l'aimais bien ce vers...Sourire.

pseudo : sylphide

Oui Mario, tu peux dire à tes enfants que cette maison je l'ai habitée et que j'y ai passé les meilleurs moments de ma vie! J'y suis retournée depuis, elle est équipée du confort moderne, mais alors la tristesse qui sort de là... Elle n'est plus entretenue, des herbes folles partout...je ne la vois plus avec mes yeux d'enfant!

pseudo : sylphide

Iloa, non tu as raison, ce vers ne voulait rien dire: "les chambres qui se chevauchent"...ça doit être marrant, en fin de compte!

pseudo : nage

La maison de la tante à mon père était un peu comme ça et j'adorée y aller. amicalement

pseudo : nani

Les souvenirs heureux nous forgent et construisent nos racines pour y puiser plus tard la force de continuer...Très beau poème...

pseudo : Déméter

Beau poème. Le bonheur tient à la chaleur qui unit une famille...au sentiment de sécurité qu'éprouve l'enfant. Tu décris à merveille cette vie simple et heureuse.

pseudo : sylphide

Merci, nage, nani et demeter! le bonheur de jadis n'a plus rien à voir avec celui d'aujourd'hui, où pour être "heureux", il faut le dernier cri de tout ce qui n'est que matériel. Pour moi le bonheur est un sentiment qui devient rare.