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Journal d'une Damnée par Petitefey

Journal d'une Damnée

Vingt trois heure trente...

    J’allume clopes sur clopes, bois du wisky pure malt qui vous déchires les boyaux devant mon portable, rien y fait, j’ai du mal à m’en remettre. C’est dingue ce qui m’arrive !
Cela fait une bonne vingtaine d’années que je me suis fondue au paysage animée de Tokyo. Rien de plus facile pour se faire oublier un bon moment que de partir dans une grande métropole situé à l’autre bout du monde (enfin pas assez finalement !) Et voilà que mon passé remonte à la surface ! Arrrf, maudit soit le monde de la nuit !!!
Vous voulez que je vous dises, on se fait trop de film à propos du mon merveilleux des ténèbres et de ses sympathiques résidents ! Quant aux avantages de l’immortalité, une belle galère à mon avis !!!
    
    Bon sang ! Les araignées se sont encore barées de leur aquariums !! C’est les voisins, surtout, qui ne vont pas être content. (Bon c’est vrai qu’ils râlent pour un rien, qu’est-ce-qu’une bande de mygales affectueuses a d’effrayant ?) Encore un inconvénients du monde des ombres, on doit composer avec les humains !! Péniblent, criards, fouineurs, émotifs et si fragiles pourtant, je les aiment bien. Enfin j’essaie !
    
    Bref, quelques heures plutôt, je me trouvais dans Sioban Tukwai. Une quartier marchands jeunes et branché, un brin Hight-tech qui ne déssemplit ni le jour, ni la nuit. Un de mes lieux favorix pour le businness !
Faut que je précise, je suis Chasseur de Prime.
Ben ouai, faut vivre quoi ! Disons que le monde magique offre bien du travail. De ce genre on en manque pas, ça je ne peux pas le nier. Toujours quelqu’un prèt à monnayer grassement l'élimination d'un rival un peu trop génant. Les Immortels défendent chèrement leurs privilèges ou leurs places dans la société d’aujourd’hui. Ils protègent farouchement leurs p'tits secrets et veillent à ce que personnes ne viennent mettre le nez dans leurs magouilles. Mais ils ne veulent jamais se salir les mains. Alors je m’occupe du sale boulot !!!

    Ma couverture ? Yumi Ruùa. Directeur artistique d’un célèbre club privé. Une bénédiction ! Je peux travailler la nuit et ça m'arrange plutôt bien. Non que je ne puisse m’exposer à la lumière ! Non, non ! C’est un foutu cliché, rien de plus.
Nan, le truc c’est qu’en journée, ma peau scintille comme si une lampe néon m’éclairait de l’intérieur et que mes yeux rutiles autant que des brasiers. Il y a mieux pour rester discret. Et puis caché notre existence aux mortels à toujours été l’une des priorités de l’Autre Monde si je peux le nommer ainsi. Dire que les humains nous prennent pour des mythes et légendes ! Autant ne pas les détromper...
En été c’est un peu pénible parce que les journée n’en finissent plus, mais en hiver, je peux sortir dès seizes heures comme c’était le cas ce soir !!!
    
J’avais reçu un message de mon DJ. Devons ne serait pas là pour assurer le show de ce soir, il avait une grippe et tenait à peine sur ses jambes (enfin ce qu’il a voulu me faire gober, je sais qu’il trafique des trucs louches).
    - Y’a un gars qui peux m’remplacer Yumi, t’énerves pas ! Il est bon j’te promets !
A la réflexion, peu m'importait si l’autre se rétamait, j’aurais une occasion de coller Devons au mur !
    - Ok. Je le rencontre. Dix sept heure au Mummy’s café de Sioban Tukwai.
Je flanais donc dans les rues, illuminées par les enseignes criades mais racoleuses des magasins. J’avais plus d’une heure devant moi avant mon rendez vous pour me gorgée de l’air glacé et de la foule. Rien n'est plus beau à mes yeux que les paysages urbains l'hiver. Le temps figée dans sa course, le ciel lourd de neige à la nuit tombé où se refletent les néons de la ville, le givre luisant sur les trottoirs qui attendent les premiers flocons, les gens au visage rougis par le froid à la limite du supportable, emmitouflés dans des manteaux épais, courant presque dans l'espoir de gagner au plus vite leur destination. Oui j'aime cette vie fourmilliante à moitié engourdie par les frimas hivernals.
Evidement,  je ne crainds pas le froid. Je donne le change en réalité pour me fondre dans la masse. Mais les caprices du temps n'ont aucuns effets sur moi.    
Bref, une tranquilité parfaite.
J'allais tourner à l'angle d'Onora May et de Street Hang lorqu'une voie désagréablement familière s'éleva derrière moi. Oh, je fis de mon mieux pour ne pas trembler mais je ne pus empêcher un frisson de remonter le long de l'échine.
    - On écume les bars chère Yumi ?

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Style : Nouvelle | Par Petitefey | Voir tous ses textes | Visite : 348

Coup de cœur : 12 / Technique : 10

Commentaires :

pseudo : Karoloth

C'est tout?

pseudo : Karoloth

J'ai du mal à entrer dans cette histoire pourtant bien écrite. Ch'ai pas pourquoi.

pseudo : Petitefey

C'est un journal, chaque jour une page. Et peux être est-ce parce que c'est court que l'on ne plonge pas