Je pars en courant sans ne plus jamais me retourner. La douleur de revoir ton visage, de sentir le poids de tes mots qui pèsent sur mon âme serait insupportable et pourtant.

Je me bats comme à l’accoutumée pour ne pas subir les effets des délicieuses tortures de la vie. Je me blinde dans ma prison mentale non pas sans sorties mais sans entrées. Je reste moi-même, et pourtant.

Chaque jours, heures et minutes qui passent je perds un peu plus la raison, pour me retrouver dans mon monde si particulier que personne ne peut comprendre, même pas mon autre moi que je connais si bien. Je m’enivre des odeurs vertueuses de la vie pour me balader sur le toit du monde, mon âme vagabonde et pourtant.

Je reste là, les pieds sur terre ne sachant où aller, ne sachant comment réagir à la férocité qui m’envahit, je veux me battre mais contre quoi contre qui ? Contre moi ou plutôt mon autre moi que je considère comme un frère jumeau ennemi de mon intégrité d’esprit, je divague, et pourtant.

Je reste lucide devant tout ça, mes pas l’un derrière l’autre ou devant je ne sais pas, je ne sais plus, marchant vers des horizons inconnus et attirants. Je pars je reste, je m’enfuis et je fais face, et pourtant…